Module 10, section 1 : Construire et/ou aménager des bâtiments et locaux d'archives

3.2.2. Salles de tri et de classement

La seconde question à se poser par rapport aux recommandations des manuels est celle des salles de tri.

Qui, en effet, visitant un service d’archives moderne, n’a pas trop souvent constaté que ces lieux de travail étaient désertés ? Surtout quand, suivant en cela les prescriptions, elles se sont trouvées situées au plus près de l’entrée des documents et loin des bureaux.

C'est pourquoi une nouvelle conception se met en place qui fait de ces locaux de travail des "lieux de vie" équipés pour des tâches diversifiées.

Cette salle de tri de taille modeste mais adaptée au nombre d'agents et de chantiers simultanés qu'elle peut accueillir correspond aux besoins d'un département comme celui des Alpes de Haute-Provence. Elle n'est pas désertée ! On y voit un travail en cours sur des tables à hauteur d'appui, avec chariots de tailles diverses et casiers de rangement provisoire : manque le tabouret haut qui permet de s'asseoir commodément pour un travail de longue haleine. Malgré son nom ce n'est pas une salle de tri postal : ce local est un lieu de vie qui doit disposer de tous les instruments de travail de l'archiviste en particulier d'un espace de travail bureautique.

En France, pour les bâtiments d'archives départementales, on note une tendance actuelle dans les programmes récents : il est prévu plusieurs salles de tri de dimensions plus modestes plutôt qu'une grande salle unique. Certaines salles de tri sont équipées de postes de travail fixes pour le personnel qui y dispose de son propre bureau à côté de son espace de tri et de classement.

Situation

C’est pourquoi, il est préférable que les zones de bureau et de classement coexistent au même niveau.

La salle de tri, près du quai est alors aménagée et réservée au traitement des fonds entrant, massifs, en vrac, nécessitant une première identification ou au transit rapide des versements en ordre munis de cotes, ne nécessitant qu’un simple pointage, en tout cas pas aux fonds qui supposent des travaux minutieux ou de longue haleine ; elle est complétée par une salle de classement.

Il faut en effet que les collaborateurs scientifiques et techniques puissent passer facilement de tâches de classement et d’inventaire sur les documents à des tâches de bureau (saisie par exemple). Il faudrait donc un rapprochement entre les deux espaces.

Attention

Il ne s’agit pas d’aménager de petites salles de tri individuelles liées aux bureaux du personnel scientifique : c’est un lieu où les documents stagnent souvent pendant des années dans des conditions climatiques et de sécurité pas du tout satisfaisantes.

Il s’agit de salles vastes donnant sur les bureaux ou les bureaux donnant sur ces salles.

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