12.2. La préservation à long terme des enregistrements sonores et audiovisuels présente plusieurs difficultés

Les formats de fichiers correspondant aux enregistrements sonores et audiovisuels présentent un certain nombre de défis en matière de préservation :

  • les fichiers correspondants sont souvent volumineux et gourmands en espace de stockage. Ils sont difficiles à transférer et à prendre en charge dans un système d’archivage. Le temps nécessaire pour procéder aux vérifications et au contrôle de qualité, ainsi qu’aux opérations de caractérisation (identification et validation de format, extraction de métadonnées) est important ;

  • la connaissance des méthodes d’encodage des flux et des caractéristiques techniques de ceux-ci est essentielle pour bien gérer la préservation ;

  • il est essentiel de capturer l’exhaustivité des flux et données présents dans un conteneur ;

  • les enregistrements sont la plupart du temps soumis à des droits de propriété intellectuelle complexes, voire à une gestion des droits numériques (DRM) ou protégés par d’autres moyens de lutte contre le piratage qui rendront la capture inopérante ;

  • la capture des enregistrements structurés sous forme de flux est plus complexe que celle des enregistrements structurés sous forme de fichiers. Des outils de moissonnage de sites web peuvent être utilisés comme Webrecorder ou Wayback d’Internet Archive. Une autre option consiste à télécharger le site web à l’aide d’un outil en ligne de commande (wget), ce qui permet de récupérer les fichiers intégrés ;

  • la manipulation des enregistrements sonores et audiovisuels peut nécessiter un démultiplexage et un remultiplexage des flux contenus dans les formats de fichiers conteneurs, pour leur faire subir des transformations séparées, opérations qui peuvent ne pas être anodines en portant atteinte aux flux eux-mêmes.