6.5. La numérisation de microformes
Les microformes sont photographiées en niveaux de gris. Pour la sauvegarde des registres, on utilise des films à bas contraste, pour pouvoir enregistrer les nuances de l'écriture, ainsi que les parties insuffisamment encrées. Il en résulte une image peu contrastée.
Lors de la numérisation, il est souvent nécessaire de pratiquer une retouche des niveaux et contrastes, pour rendre le document plus lisible. Certains numériseurs proposent des filtres qui corrigent automatiquement la densité de l'image pour aller du blanc pur au noir profond (au lieu de se limiter entre gris 20% et gris 60% comme beaucoup de microfiches).
Cependant la solution la plus rationnelle consiste à convertir ou à créer le fichier en mode bitonal. A cet effet, on utilisera avec avantage les commandes de réglage du seuil de conversion à partir de l'histogramme des densités que l'appareil présente dans l'un de ses modes de fonctionnement.
Les numériseurs à microfiches proposent des fonctions expertes pour rendre les fichiers en mode bitonal à "diffusion d'erreur", c'est à dire de nuages de points noirs sur fond blanc, à utiliser dès que les fonds sont colorés inégalement, le contraste insuffisant ou les écritures ténues. Le fichier produit est un peu plus volumineux qu'un fichier bitonal pur et dur, mais le rendu des demi-teintes et traits pâles est remarquable.
Si l'appareil n'est pas capable de faire cette bitonalisation à diffusion de points, il sera nécessaire de pratiquer un post-traitement dans un logiciel de retouche photo, en deux phases:
accroître le contraste de l'image pour détacher les écritures,
convertir en mode bitonal en diffusion d'erreur ou en bitonal pur.
Prêter attention à ne pas générer un fichier en niveaux de gris à 2 couleurs, mais un vrai fichier bitonal, c'est-à -dire ne pas oublier de changer de mode (de niveaux de gris à bitonal) après avoir effectué les retouches.