1.4. Evolution des statistiques relatives aux publics en France.
Une constatation s'impose : la fréquentation des archives par le public a fait un bond spectaculaire avec l'ouverture des sites internet. Si les salles de lecture physiques marquent le pas au profit des salles de lecture virtuelles, le nombre total de « lecteurs » s'est multiplié : le lecteur « in situ »
est devenu, en partie, un lecteur sur internet tandis que la toile attire de nouveaux adeptes des recherches en archives.
Exemple :
On observe une corrélation directe entre la mise en ligne de l'état civil et la chute du nombre de lecteurs en salle. Dans le département de la Haute-Marne, cette mise en ligne en 2011 s'est accompagnée d'une chute de 70 % des lecteurs.
Les activités culturelles et éducatives connaissent également une fréquentation supérieure à celle des salles de lecture physiques ; il semble cependant qu'elles soient arrivées à une sorte de palier en France. Les variations à la hausse ou à la baisse paraissent plus conjoncturelles et dues à des événements extérieurs favorables (centenaire de la Grande Guerre, exposition dans un lieu touristique très fréquenté) ou défavorables (attentats de 2015).
D'une façon générale, les chiffres sont un indicateur de tendance mais doivent être pris avec précaution : ils ne sont pas exhaustifs et le mode de comptage, d'un service à l'autre, peut varier.
Évolution en chiffres des publics des archives entre 2005 et 2016 pour le réseau des services nationaux, régionaux, départementaux et municipaux en France :
2005 | 2010 | 2016 | |
Séances en salle de lecture | 941 660 | 585 096 | 438 007 |
Public des activités culturelles et éducatives | 1 017 774 | 849 782 | 1 066 703 |
Connexions sur les sites internet | 4 787 681 | 32 436 234 | 52 738 268 |
Si l'on se risque à comparer les chiffres, on compte en 2016 dans les services départementaux d'archives 1 séance en salle de lecture pour 1,7 participant aux activités culturelles et éducatives et 150 connexions en ligne.