Introduction générale aux modules 11 et 12 : Les publics des archives.

2.2.1. Les publics suivant l'utilisation directe ou non des fonds

L'utilisation directe ou non des fonds apparaît comme une différence essentielle entre les publics des archives. On distingue :

  • Le public direct ou « usager primaire » : il utilise les documents proprement dits ; il s'agit du public des lecteurs.

  • Le public indirect ou « usager secondaire » : il ne franchit pas le seuil de la salle de lecture ; il fréquente les activités culturelles et éducatives : la valorisation joue alors le rôle de médiation entre le document et lui ; il s'agit du public des activités culturelles.

Les internautes se situent dans l'une et l'autre des catégories, en fonction de ce qu'ils consultent :

  • ils sont usagers directs s'ils consultent les documents numérisés ;

  • ils sont usagers indirects s'ils consultent les expositions virtuelles par exemple.

Consultation de documents numérisés aux Archives départementales de la Charente-Maritime. © AD Charente-Maritime

Complément

Spontanément, les archivistes n'ont pas une approche du public fondée sur l'utilisation directe ou non des documents, constate Laure Ciosi ; ils se basent plutôt sur des critères de compétence (initiés et novices) ou de cadre de la pratique (loisir ou activité professionnelle).

« Dans le discours des archivistes entendus dans le cadre de cette étude, les publics des archives apparaissent souvent opposés deux à deux :

⁃ « les historiens » et « les non-historiens » ;

⁃ « les publics spécialisés » et « le grand public » ;

⁃ « les professionnels » et « les amateurs » ;

⁃ « les initiés » et « les novices » ;

⁃ « les vrais publics » et... les faux ? les autres ? ».

⁃ Et de proposer une approche objective fondée sur l'usage primaire et secondaire.

Voir CIOSI Laure, « La politique des publics... », 2013, p. 38.

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