2.2.1. Les publics suivant l'utilisation directe ou non des fonds

L'utilisation directe ou non des fonds apparaît comme une différence essentielle entre les publics des archives. On distingue :

  • Le public direct ou « usager primaire » : il utilise les documents proprement dits ; il s'agit du public des lecteurs.

  • Le public indirect ou « usager secondaire » : il ne franchit pas le seuil de la salle de lecture ; il fréquente les activités culturelles et éducatives : la valorisation joue alors le rôle de médiation entre le document et lui ; il s'agit du public des activités culturelles.

Les internautes se situent dans l'une et l'autre des catégories, en fonction de ce qu'ils consultent :

  • ils sont usagers directs s'ils consultent les documents numérisés ;

  • ils sont usagers indirects s'ils consultent les expositions virtuelles par exemple.

Consultation de documents numérisés aux Archives départementales de la Charente-Maritime. © AD Charente-Maritime

Complément

Spontanément, les archivistes[1] n'ont pas une approche du public fondée sur l'utilisation directe ou non des documents, constate Laure Ciosi ; ils se basent plutôt sur des critères de compétence (initiés et novices) ou de cadre de la pratique (loisir ou activité professionnelle).

« Dans le discours des archivistes entendus dans le cadre de cette étude, les publics des archives apparaissent souvent opposés deux à deux :

⁃ « les historiens » et « les non-historiens » ;

⁃ « les publics spécialisés » et « le grand public » ;

⁃ « les professionnels » et « les amateurs » ;

⁃ « les initiés » et « les novices » ;

⁃ « les vrais publics » et... les faux ? les autres ? ».

⁃ Et de proposer une approche objective fondée sur l'usage primaire et secondaire.

Voir CIOSI Laure, « La politique des publics... », 2013, p. 38.

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