4.2.2. Un second exemple : l'atelier de fabrication de sceaux ou les signes de pouvoir

L’atelier "sceaux" se propose d’initier les élèves à la sigillographie, c’est-à-dire à l’étude des sceaux et des cachets.

Le sceau est une empreinte en relief obtenue par l'impression, sur une matière suffisamment malléable, d'une matrice dure gravée en creux, portant l'effigie ou la représentation symbolique d'une personne physique ou morale.

Le cachet est une plaque de matière dure gravée avec laquelle on imprime une marque.

Trop souvent réservée à un milieu d’érudits, la sigillographie s’ouvre au public scolaire.

Il s’agit là d’un choix pédagogique qui associe la découverte des actes authentiques à une pratique concrète de moulage de sceaux :

  • chaque élève, en effectuant son propre moulage va découvrir le sens du sceau ;

  • la réalisation d’un sceau est aussi l’occasion de réfléchir

    • sur la symbolique du pouvoir seigneurial et ecclésiastique,

    • sur la vie quotidienne (vêtements et métiers),

    • sur la société médiévale (le Chevalier, la Dame),

    • sur l’armement du chevalier (sceaux équestres).

L’atelier, d’une durée de deux heures, s’accompagne d’un dossier descriptif, avec des diapositives commentées et des reproductions photographiques, sur :

  • les types de sceaux,

  • leur forme,

  • leur taille,

  • et autres éléments de description.

ExempleÉtude d'un sceau

Le sceau présenté est celui de l'Abbaye de Beauport. Cette abbaye maritime est implantée en Bretagne (du côté de Paimpol). Dès le milieu du XVe siècle l'abbé de Beauport, situé à l'avant du navire (proue de la nef), obtient le droit de porter la crosse face à l'évêque du diocèse, mitré et tenant une croix d'argent situé sur le sceau de Beauport à l'arrière du navire (poupe de la nef).

Atelier de fabrication de sceaux ou les signes de pouvoir

Les signes de pouvoir

Plus largement, un travail sur les signes de pouvoir peut être proposée dans le cadre de cet atelier. Il s'agit, à travers la lecture de documents (et tout particulièrement les "en-têtes") d'identifier et de repérer les signes d'une autorité administrative qui détient le "pouvoir" de l'écrit. La lecture des logos actuels s'inscrit dans cette continuité historique et administrative.