3.2. Faire face aux critiques
Face à ces critiques dont certaines sont récurrentes, l'archiviste doit, encore et toujours, expliquer son métier.
C'est là souvent que le bât blesse. Sans répondre point par point aux critiques ci-dessus énoncées, on peut indiquer que :
si la critique est émise par une personne précise, l'archiviste lui répondra en direct personnellement ;
si la critique est émise plus largement et que l'archiviste est mis en cause publiquement, il répondra de même, au cours d'un colloque par exemple ou par une lettre ouverte ultérieurement.
Les critiques restent en principe assez mineures et portent en général sur des questions plutôt matérielles.
Les grands débats de principe existent aussi bien sûr et sont surtout le fait des historiens et des journalistes.
Exemple :
Pour les journalistes
L'accès à l'information très contemporaine (guerre d'Algérie, par exemple) peut soulever des difficultés en raison des délais de communicabilité ; or un journaliste a rarement le temps d'engager une procédure de dérogation ; il se plaint donc de l'opacité et de la rétention d'information de la part de l'archiviste, en ignorant ou feignant d'ignorer que celui-ci ne fait qu'appliquer les réglementations en vigueur.
Pour les historiens
Des rencontres régulières entre archivistes et historiens font ressortir points de divergences et points de concordance. Les métiers étant différents, les approches le sont aussi.
D'une façon générale l'archiviste évitera les vagues inutiles. Il jugera au coup par coup – ce qui exige avant tout psychologie et diplomatie – de l'ampleur de la réaction à mettre en œuvre et des moyens à prendre. Parfois il préférera tout simplement ne rien répondre.
Complément :
Voir la conférence internationale de la Table ronde des archives qui a abordé le thème : "Comment la société perçoit-elle les archives ?" (CITRA, 2002, à Marseille).