3. Les qualités de l'archiviste
Être archiviste nécessite d'avoir des connaissances spécifiques au métier exercé mais surtout des qualités qui sont innées ou s'acquièrent avec l'expérience.
Disons d'emblée qu'il s'agit d'un métier au carrefour
de la gestion,
de l'information
et de la conservation.
Ces qualités s'ordonnent autour de quatre pôles :
qualités de gestion, d'organisation, d'évaluation, sens de la méthode ;
qualités relationnelles, sens du dialogue, pédagogie ;
qualités de communication et de médiatisation ;
formation nécessaire.
3.1. Savoir gérer et organiser
Sous le terme générique de qualités de gestion et d'organisation, on peut ranger de nombreuses notions. Tout métier exige ces qualités sous des formes et à des degrés divers.
Dans le cas d'un archiviste, on peut donner quelques exemples précis :
souvent l'archiviste exerce son activité dans le cadre d'un service ou d'une cellule organisé. La gestion des documents, du personnel et des moyens qui sont mis à sa disposition exige de lui une très grande rigueur (voir le module 9 pour plus de détails) ;
Les tâches d'évaluation, de contrôle et de conseil en amont, puis la collecte et enfin le classement des documents demandent aussi des qualités de rigueur ; il lui faut suivre des méthodes précises.
3.2. Savoir dialoguer et nouer des relations
Les qualités relationnelles et de communication sont au cur même des diverses tâches de l'archiviste.
On peut les regrouper autour de trois grands ensembles :
les relations de conseil, de persuasion voire de contrainte à établir avec tous les producteurs d'archives ; elles exigent souvent beaucoup d'engagement personnel de l'archiviste et un sens aigu de la diplomatie ;
les relations de communication avec le public qu'il s'agit de guider et d'orienter ;
les relations de dialogue avec les partenaires qui peuvent aider à la valorisation et la médiatisation des archives (voir le module 10).
3.3. Savoir se valoriser et se médiatiser
L'archiviste doit savoir se mettre en valeur ou, plutôt, mettre en valeur les tâches qu'il accomplit ainsi que les documents qu'il conserve (voir le module 7).
Les moyens pour y parvenir sont multiples :
présentations administratives,
cours aux personnels sur le classement des dossiers, la préparation du déclassement, les archives essentielles, etc.
conférences,
expositions,
colloques, etc.
L'objectif de cette valorisation est avant tout de se faire connaître et de faire connaître :
une profession souvent mal perçue et mal connue,
une matière - les archives- elle aussi mal connue.
3.4. La formation nécessaire
La profession d'archiviste est une vraie profession, à la fois scientifique et technique. Elle exige donc un apprentissage théorique et pratique que les années et les expériences de terrain viendront peu à peu conforter.
On ne peut donc s'improviser archiviste sans un minimum de connaissances professionnelles et surtout une formation de base comprenant des connaissances fort utiles comme l'histoire, notamment celles des institutions, la gestion et, désormais, les rudiments de l'informatique.
Même s'il existe des spécialités, l'archiviste se doit d'être tout d'abord un généraliste.
Les formations sont très diverses selon les pays et peuvent comprendre des écoles spécialisées ou des formations universitaires diplômantes.
Compte tenu de l'évolution rapide des connaissances, des administrations et des moyens technologiques, il est essentiel de poursuivre sa formation de façon continue par le biais des programmes mis sur pied par les associations professionnelles et par les formations ponctuelles offertes par les écoles de formation.
Le volet « se documenter » du Portail vous donne plus d'informations sur les programmes et les séminaires de formation disponibles auprès d'organismes comme le Conseil international des archives et ses branches régionales et d'écoles spécialisées.