3.2.3. Conséquences archivistiques

Des concepts, principes et méthodes nouvelles apparaissent et s’élaborent au cours de ces deux siècles pour répondre à ces évolutions :

  • la notion de fonds d’archives et le principe de respect des fonds formulés en 1839-1841, évoluent et s'approfondissent au fur et à mesure que grandissent la masse et l'usage des archives ;

  • ainsi la théorie des trois âges des archives (1961) vient l'expliciter et inspirer des solutions pratiques dans le contexte de l'explosion documentaire, etc.

Des pratiques de collecte, tri, classement, inventaire et communication se forment, se précisent et se normalisent au cours du temps en fonction des besoins croissants de conservation et d’exploitation des archives.

Un corps de connaissances se constitue progressivement que l’on désigne sous le nom d’ archivistique[1] de plus en plus souvent enseignée en tant que telle dans les universités et non plus en annexe d'une autre discipline (l'histoire par exemple).

Enfin, la profession d’archiviste s’affirme peu à peu au cours du XXe siècle à travers notamment la création d’associations professionnelles (en 1904 en France, en 1922 en Suisse, en 1967 au Québec...).

Après la Seconde Guerre mondiale (1948), la création du Conseil international des archives (ICA) constitue la profession à l’échelon international.