Module 7C - Section 2 : Établir un diagnostic

Certains points d’attention méritent cependant d’être signalés :

• l’opération de validation de formats est une opération plus complexe que l’identification des formats ;

• seuls quelques formats de fichiers bénéficient d’outils de validation. Nombreux sont les formats de fichiers qui n’en bénéficient pas ;

• toutes les spécifications d’un format n’ont pas nécessairement été interprétées et testées. Certaines non-conformités peuvent donc ne pas être repérées par les outils de validation de formats ;

• certains outils se contentent de signaler la non-conformité du fichier sans décrire précisément celle-ci ;

• les non-conformités signalées par les outils ne peuvent parfois être interprétées que par des spécialistes du format lui-même ;

• le fait qu’un fichier ne soit pas conforme aux spécifications de son format ne signifie pas qu’il ne pourra pas être exécuté par un logiciel et que son contenu ne pourra pas être accessible. Les logiciels de visualisation sont en effet très permissifs aux non-conformités. À titre d’exemple, un fichier au format PDF considéré comme non valide par un outil comme veraPDF pourra tout à fait être ouvert avec un logiciel de visualisation de documents PDF, et son contenu sera parfaitement intelligible ;

• les fichiers produits dans le cadre d’opérations de numérisation faisant l’objet de contrôles qualité poussés sont souvent de meilleure qualité technique que les fichiers produits de manière nativement numérique par les services producteurs avec les logiciels du marché ;

• toute correction automatique lancée suite à la détection d’une non-conformité porte atteinte à l’intégrité binaire du fichier pris en charge par le service d’archives. Elle ne doit être lancée qu’en étant sûr qu’elle ne va pas porter atteinte à l’intégrité intellectuelle du contenu du fichier. En cas de réalisation d’une telle opération, il peut être prudent de conserver le fichier d’origine ;

• l’opération de validation de formats reposant sur une analyse exhaustive des fichiers, elle est consommatrice de puissance de calcul. Elle peut donc nécessiter un matériel puissant ou une segmentation de l’opération en petits lots.