1.1. L'émergence de nouveaux droits

Sur ce plan, il est certain que l'accès à l'éducation et plus particulièrement à la maîtrise de l'écrit est désormais un droit universellement affirmé, même si sa mise en uvre effective reste encore loin d'être achevée. La connaissance ne peut plus être réservée à une élite, elle a vocation à être largement partagée, rendue compréhensible, commentée et diffusée par tous les moyens mis à la disposition de ceux qui la détiennent.

Le droit à l'information est le corollaire de ce droit à l'éducation : une société mieux éduquée est apte à comprendre, à interpréter, à décider de l'avenir de tous et de chacun. Les citoyens ne sauraient admettre que les sources d'information leur permettant de fonder leur jugement ne leur soient pas accessibles et les archives font partie de celles-ci.

Enfin, plus récemment encore, la mondialisation de la culture a donné aux civilisations, aux peuples, aux pays, le désir de s'ancrer dans leur identité. Les archives témoins du passé de chaque groupe humain, de chaque lieu, de chaque personne, sont perçues comme des repères d'autant plus précieux que la disparition des mondes et des modes de vie anciens apparaissent rapides et irréversibles.

Pour toutes ces raisons, les archives se trouvent aujourd'hui au cœur des attentes sociales. Cette place essentielle, elles peuvent l'occuper plus aisément, grâce aux moyens nouveaux de la technologie.