6.2. Alfredo Puig (Asociació d'Arxivers de Catalunya)
Je suis membre de l'Asociació d'Arxivers de Catalunya depuis 1992, et je suis entré au Bureau exécutif en 1997, au moment de la Conférence européenne de Barcelone. Pendant les 5 premières années, j'étais en contact avec l'association par le biais des bulletins et des publications, et parce que j'assistais aux cours et aux congrès organisés par l'A.A.C. Ainsi, on peut se tenir au courant des activités proposées, mais on ne se rend pas compte de la quantité de travail que suppose l'organisation d'un cours, d'un congrès, etc., ni des mouvements stratégiques ou politiques qui font que l'Administration prend en compte l'opinion de l'A.A.C. à l'heure d'élaborer une loi d'archives, une circulaire sur l'accès aux archives, etc.
C'est à l'occasion de la conférence européenne que j'ai proposé ma collaboration au président en exercice. J'ai pris conscience à partir de ce moment de l'énorme travail et de l'engagement personnel que suppose la collaboration active avec une association. En 1997, Marion Corominas m'a proposé de faire partie de son équipe. Cette proposition m'ayant paru intéressante, j'ai accepté, et, je dois le confesser, parce que je m'y sentais un peu obligé : en effet, si l'AAC travaille pour tous les professionnels, il est logique que nous y consacrions tous une partie de notre temps, pendant une période. Je l'ai considéré d'une certaine manière comme le service militaire que nous devons tous faire (bien que, moi, je ne l'aie pas fait).
Le bilan de ces 6 ans de participation au bureau exécutif de l'A.A.C est vraiment positif. En tant que responsable des relations internationales, j'ai pu voyager, être confronté à des réalités archivistiques différentes de celles que je connais. Au niveau catalan, j'appartiens au corps des archivistes de la Généralité de Catalogne (c'est le gouvernement autonome de Catalogne), et concrètement j'ai toujours eu des contacts avec les responsables d'archives administratives. Participer à la vie associative de l'A.A.C. m'a permis d'enter en contact avec des collègues d'archives municipales, d'archives historiques, d'archives spécialisées, etc. et cela a été très enrichissant, car cela nous aide à mieux comprendre la profession.
Bien entendu, la collaboration bénévole a un coût, tant économique (on y perd de l'argent), que personnel (dans le cas où on travaille, on doit prendre sur son temps libre pour se consacrer aux activités de l'association, et c'est la famille qui en pâtit). Parfois on se rebelle parce qu'on offre son temps et qu'on travaille bénévolement, et on se rend compte que tout le monde ne fonctionne pas de la même façon. Le plus difficile est de combiner son travail et l'engagement dans la vie associative, mais je dois dire que mes supérieurs hiérarchiques m'ont toujours accordé des facilités pour cela.
De manière générale, je me suis rendu compte que l'A.A.C. est un élément très important pour la profession, bien que tous les membres ne soient pas complètement conscients du prestige que notre association détient en Catalogne, en Espagne et au niveau international. Et en fin de compte, on se sent orgueilleux d'avoir participé au développement de différents projets qui aident les archivistes à mieux faire leur travail.