6.4. Choix du mode colorimétrique

Le document manuscrit peut être acquis en trois modes différents:

  • Le mode bitonal

  • Le mode niveaux de gris

  • Le mode couleur

Les modes d'acquisition du document manuscrit

L'exemple ci-contre contient du véritable manuscrit et de l'imprimé.

6.4.1. Le mode bitonal

C'est le mode le plus adapté aux registres, tant que les écritures sont bien nettes et contrastées. Il convient aux encres noires et sépia foncé, mais peut se révéler dégradant si des parties du texte sont pâles (les écritures pâles vont disparaître si elles sont en-dessous du seuil de conversion).

Si l'acquisition est faite par défaut sur un numériseur à plat, des ombres dans la zone de reliure peuvent être traduites par de grandes taches noires. Ce problème ne survient pas avec les numériseurs à colonne (la lumière vient d'en haut et élimine les ombres).

Sur la figure ci-dessous, la tache d'humidité au-dessus du « i » est partiellement traduite en points noirs. Le mode bitonal sera à éviter pour des registres très altérés. Il convient de bien régler le seuil de conversion (niveau de traduction à partir d’une certaine densité en noir) pour assurer un bon rendu au document : pas de lettres mangées, pas d’apparition des écritures du verso ni grain du papier.

Le mode bitonal

En mode bitonal, on choisira une définition suffisante pour permettre la lecture du manuscrit:

  • la numérisation en 200 dpi suffit à une écriture assez grosse (équivalente à 10-12 points),

  • si les écritures sont fines, il sera nécessaire de numériser en 300 ou 400 dpi pour conserver tous les détails.

Dans tous les cas, ces fichiers seront enregistrés au format TIFF (Tagged Image Format File); c'est dans ce mode et avec ce format que l'on obtiendra les fichiers les plus petits pour la mise en ligne.

6.4.2. Le mode niveaux de gris

Le mode niveaux de gris permet de capturer les nuances du document, les densités de l'encre, mais traduit aussi les taches et ombres en niveaux de gris plus ou moins élevés, ce qui peut gêner la lecture.

  • La numérisation en 150 dpi suffit pour une écriture assez grosse

  • Pour des écritures plus fines, une numérisation en 200 ou 250 dpi est suffisante

  • Il n'est pas nécessaire d'aller au-delà de 300dpi, car à ce niveau de résolution, même le grain du papier est rendu dans le fichier

Le mode niveaux de gris

Le fichier sera enregistré en jpg si l'on veut obtenir une compression élevée des données. Il est à noter que même si le Jpeg crée du "sable" autour des écritures , elles restent lisibles.

En pratique, il n'est pas intéressant de numériser en niveaux de gris, car les algorithmes de compression sont peu performants sur ce genre d'images. Aussi surprenant que cela paraisse, la compression d'un document en couleurs au format jpeg donne des fichiers de taille identique, voire plus petits que leur équivalent en noir et blanc.

La lecture en niveau de gris est moins aisée qu'en mode bitonal, mais les dégradations du JPEG ne compromettent pas notablement la lecture.

6.4.3. Le mode couleurs RVB

Le mode couleurs permet aussi de capturer les nuances du document, les densités de l'encre, mais traduit les taches et piqûres du papier dans leur couleur d'origine, ce qui facilite la lecture.

Le plus grand avantage de ce mode est de pouvoir obtenir des fichiers plus petits que ceux en niveaux de gris, avec une compression Jpeg dans les qualités moyenne et supérieure.En qualité basse, les tailles sont presque identiques.

  • La numérisation en 150 dpi suffit pour une écriture assez grosse

  • Pour des écritures plus fines, une numérisation en 200 ou 250 dpi est suffisante

  • Il n'est pas nécessaire d'aller au-delà de 300 dpi, car à ce niveau de résolution, même le grain du papier est rendu dans le fichier

Le mode couleurs RVB

Il est à noter que même lorsque le Jpeg crée du "sable" autour des écritures , elles restent nettes, et le fichier à taille égale est plus lisible que celui en noir et blanc.