3.4. La valorisation

Au-delà de la communication des archives aux chercheurs et aux services administratifs, qui est la plus ancienne forme de valorisation, la préoccupation de la valorisation s'est progressivement élargie et connaît un grand développement avec le numérique. La valorisation est une préoccupation très importante des archivistes contemporains.

Elle passe par les publications, l'organisation d'expositions, la participation à des émissions de radio et de télévision, les services éducatifs, etc.

Présentation de la collection des catalogues des expositions organisées par les Archives départementales de l'Aveyron. AD Aveyron.
Revue publiée par les trois services d'archives départementales de la région Limousin (France).

La première valorisation a été, aux XVIIe et XVIIIe siècles, la publication de documents d'archives.

Au milieu du XIXe siècle, on a assisté à la création de musées permanents d'archives, puis pendant l'Entre-deux-guerres à celle des premières expositions temporaires avec leurs catalogues.

Après la Seconde Guerre mondiale, la création des services éducatifs avec leurs dossiers thématiques, leurs expositions et leurs ateliers du jeudi pour les écoliers, les collégiens et les lycéens, ont élargi à nouveau le public des archives, tandis que des chroniques dans les journaux, à la radio touchaient un public encore plus large.

Pour les chercheurs, ont été créés par exemple des cours d'initiation à la paléographie, et des bulletins d'information sur les événements des archives, les classements achevés, les archives reçues, des conférences révélant la richesse de certains fonds ou documents et l'organisation, en liaison avec les universités ou les sociétés savantes, de colloques à l'occasion de la publication de nouveaux instruments de recherche, etc.

Cédérom de sceaux des Archives départementales de l'Aveyron.

La numérisation et la diffusion sur Cédérom ou surtout la mise en ligne des documents les plus demandés, de documents iconographiques, d'expositions virtuelles, le partage sur les réseaux sociaux (Facebook ou Twitter par exemple des activités, sans parler des forum et des blog) qui élargissent au monde entier l'accès immédiat et la connaissance des archives et de leurs activités auprès du plus grand nombre.

Enfin, encore plus prometteur est l'implication des utilisateurs des archives dans des projets collaboratifs de dépouillement et d'indexation de documents sériels et de constitution de répertoires ou d'enrichissement de bases de données de référence.