2.1. Metadata Encoding and Transmission Standard (METS)
Le standard d’échange METS[1] (Metadata Encoding and Transmission Standard) a été élaboré à partir de 2001 sous l’égide de la Digital Library Federation, avant d’être repris et maintenu par la Bibliothèque du Congrès américaine, sous l’égide d’un comité éditorial.
Définition :
METS a au départ pour finalité de définir un modèle de SIP permettant d’intégrer l’ensemble des métadonnées descriptives, de gestion et de structure correspondant à des objets numériques à transférer à un entrepôt numérique. Plus largement, il est utilisé pour définir les modalités d’échanges entre entrepôts numériques. Il est basé sur le langage XML.
Description du standard METS
Le cœur du standard METS est constitué par un schéma XML à la structure normalisée et comprenant les sept sections suivantes :
un en-tête (METS header), qui donne des informations sur le schéma METS lui-même (date de création, date de dernière modification, créateur du fichier, identifiant du fichier, etc.) ;
une section relative aux métadonnées descriptives[2] (descriptive metadata) ;
une section relative aux métadonnées de gestion[3] (administrative metadata), divisée en quatre sous-sections, qui permet d’indiquer comment les fichiers ont été créés et stockés, de préciser les droits de propriété intellectuelle applicables aux fichiers, de fournir des informations sur l’objet source dont l’objet numérique transféré dérive, de préciser les opérations de transformation subies par l’objet ;
une section permettant de lister tous les fichiers correspondant à l’objet numérique transféré (file section), avec les informations techniques essentielles (taille, empreinte, emplacement du fichier) ;
une section relative à la structure de l’objet (structural map), qui constitue le cœur du schéma. Elle précise la structure hiérarchique de l’objet numérique et permet de faire le lien avec les fichiers listés dans la section précédente. Il s’agit de la seule section obligatoire du schéma ;
une section relative aux liens structurels (structural links) qui permet d’indiquer l’existence d’hyperliens entre les différentes parties de l’objet numérique décrites dans la section relative à la structure. Cette section est plus particulièrement utile en cas de transferts de sites internet ;
une section relative au comportement (behaviour section) qui permet de préciser les prérequis techniques de restitution de l’objet numérique, en associant les objets aux programmes permettant de les lire.
Fig. 2 : structure d’un fichier METS (source : Emmanuelle Bermès)
Exemple :
Exemple de document : https://repository.library.brown.edu/studio/item/bdr:95917/
Exemple de fichier METS correspondant : https://library.brown.edu/metsrecords/109898358915625.xml
Autres exemples : https://www.loc.gov/standards/mets/mets-examples.html
La souplesse du standard MELTS
Comme tout standard d’échange, le standard METS laisse une grande liberté de mise en œuvre à ses utilisateurs :
Dans les sections relatives aux métadonnées descriptives et aux métadonnées de gestion, la manière d’exprimer les informations n’est pas imposée. C’est-à-dire qu’il est possible soit d’encapsuler dans le schéma une description exprimée dans le langage XML, en utilisant des standards externes (ex. EAD, ), soit de faire référence à une description externe (ex. identifiant d’une notice dans un catalogue) ;
les sections relatives à la structure de l’objet laissent également une large marge de manœuvre à l’utilisation ;
la manière dont les identifiants sont exprimés dans le schéma n’est pas spécifiée dans le standard.
NB :
Sur l’EAD ou Description archivistique encodée, module 6-Traitement des archives définitives, section 8 (Publication électronique des instruments de recherche).
Le standard METS est largement utilisé par les solutions logicielles développées depuis le début des années 2000.
Remarque :
Le schéma étant souple, ses mises en œuvre peuvent fortement différer entre les différents entrepôts numériques, ce qui peut limiter leur capacité à s’échanger des objets numériques.
Pour résoudre cette difficulté, le standard METS permet de développer des profils, c’est-à-dire des déclinaisons particulières du schéma pour une communauté particulière ou un type d’objets particulier, spécifiant des restrictions par rapport aux possibilités qu'il offre.
Attention :
Comme tout standard d’échange, METS spécifie l’organisation des fichiers et métadonnées transmis à un entrepôt numérique mais ne spécifie pas la manière dont ces fichiers et métadonnées sont gérés dans l’entrepôt lui-même.