1.1. Les archives dans la cité
![]() - | Pour une bonne disponibilité à l’égard des usagers, un service d’archives doit être au cœur de la cité, c’est-à-dire :
C’est pourquoi le choix du terrain ou plus généralement de la future implantation est essentiel.
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Les responsables doivent absolument lutter contre la relégation des bâtiments en périphérie urbaine, loin du cœur de la cité avec ses équipements administratifs et culturels, loin des quartiers faciles d’accès. Si cela doit se faire, il ne faut en aucun cas transiger sur les moyens de transport et donc la grande facilité d’accès.
L’étude fine des données urbanistiques s’impose avant de donner son accord et l’on devra se poser les questions suivantes :
quelles sont les voies d’accès pour les véhicules automobiles ?
celles-ci sont-elles aisées à trouver ?
les archives auront-elles une bonne visibilité dans l’agglomération ?
seront-elles bien desservies par les transports en commun ?
quel sera leur voisinage ? sera-t-il fait d’équipements culturels, d’institutions très proches des archives comme les bibliothèques publiques ?
On observe en France un mouvement visant à trouver des solutions mixtes où archives et bibliothèques sont hébergées dans le même bâtiment (Archives communales de Montpellier en 2000, Archives et Bibliothèque départementales Gaston Defferre pour les Bouches-du-Rhône à Marseille inaugurées en 2006, Archives départementales et médiathèque municipale à Rouen en fin de chantier en 2009, Archives départementales, médiathèque et office départemental des sports pour l'Hérault à Montpellier en chantier en 2009 ).
Complément : Pour plus de détails...
Peut-on installer les Archives dans des zones à requalifier ?
Il faut méditer l'exemple d'implantations éloignées des centre-villes ou dans ce que l'on peut appeler un "désert culturel" dans les faits, une zone industrielle peu attirante :
Par exemple :
en France, les Archives départementales d'Indre-et-Loire, annexe de Chambray.
Dans les pays en cours de désindustrialisation et de pression foncière intense au centre des agglomérations, la tentation est grande d'éloigner au maximum les bâtiments d'archives dans des zones à requalifier. Tout dépend alors de la nature de la requalification de telles zones et de leur avenir prévisible :
Par exemple :
les Archives départementales des Bouches-du-Rhône se construisent en zone portuaire dans le cadre d'une grande opération d'urbanisme à l'échelle de la ville "Euroméditerrannée".
Une fois les questions d’urbanisme réglées, il faut se pencher sur d'autres critères, tout aussi importants, et se poser les questions suivantes :
est-ce une zone à risque : inondable, polluée, stratégique en cas de conflit, etc. ?
quelles sont les caractéristiques géologiques du terrain pressenti ?
sa superficie est-elle suffisante pour une extension à terme ?
Il convient en effet de prévoir qu’au-delà d’un délai de 20 ou 30 ans après la construction projetée, il faudra envisager une extension d’une partie du bâtiment (en général les locaux de conservation) et des locaux qui se révéleraient à l’usage exigus ou inadaptés.
Cette extension concerne bien évidemment les locaux de conservation, et si nécessaire des bureaux pour l'administration, puisque l'augmentation du kilomètres linéaire de documents conservés nécessite davantage de personnel pour le gérer.