4.2.1 Les Conditions thermohygrométriques et de luminosité

En premier, il convient de traiter les problèmes de conservation en commençant par le document lui-même, puis par la vitrine et enfin les autres éléments de présentation

Les documents : il faut éviter les chocs thermiques et hydriques d'où le besoin de contrôler régulièrement, à l'aide d'appareils adéquats, l'hygrométrie et la température, en veillant aux normes recommandées pour chaque type d'objet.

Pour exemple, les papiers sont très sensibles aux variations d'humidité ; les plans d'architecte, les calques, les journaux du XIXème siècle sont très cassants. En revanche, les parchemins, les reliures de cuir, sont très sensibles à la sécheresse de l'air qui peut provoquer craquelures ou cassures, les sceaux de cire à la chaleur et les photographies à la lumière.

Quant aux objets, il faut tenir compte des divers matériaux qui les composent. Pour exemple : les bronzes sont particulièrement sensibles à l'humidité et aux polluants ; les textiles, qui figurent parmi les objets les plus vulnérables, sont sensibles à la lumière, requièrent des conditions ambiantes d'humidité relative et de température contrôlées et peuvent être endommagés par la poussière, les insectes, les polluants.

La lumière, les documents ne doivent pas être exposés de façon continue et prolongée, sous peine d'altération grave et irréversible. La lumière doit donc être strictement contrôlée. Voici les taux de luminosité recommandés, en fonction des supports exposés, pour une période maximale de 3 à 4 mois : 50 lux pour les parchemin, papier mécanique, photographie sur papier noir et blanc ou couleur, plaque de verre photographique ; 100 lux pour les papier chiffon, reliure cuir.

Les vitrines et encadrements doivent être stables, étanches et adaptés : le document ne doit pas être en contact direct avec le bois, la peinture de la vitrine ou de la cimaise. Les vitrines doivent être fermées à clé et, pour certains documents (ou objets) très précieux, une alarme peut être placée directement dans la vitrine : fonctionnant sur le principe simple de la détection d'ouverture de porte par coupure d'un champ magnétique présent entre le boîtier et un aimant. Très simple d'utilisation et de mise en place, elle offre aussi l'avantage d'une très grande discrétion en raison de sa toute petite taille ; et son prix reste très raisonnable.