Introduction
Qu’elles soient sur papier ou sur d’autres supports, les photographies sont sujettes à des altérations très spécifiques et présentent des problèmes particuliers de conservation.
La diversité des supports et surtout des procédés de fixation de l’image depuis la naissance de la photographie impose un bref panorama historique des techniques utilisées les plus importantes et les altérations qui menacent les documents issus de ces procédés.
Le mot photographie vient des mots grecs « phos » (lumière) et « graphein » (écrire) : tous les procédés photographiques utilisent la lumière et le principe de la chambre noire (camera obscura).
L’invention de la camera obscura, décrite par Léonard de Vinci, remonte au XVIe siècle. C'était une pièce dans laquelle des spectateurs pouvaient voir des images d'objets situés à l'extérieur projetés sur un mur. La lumière passait par une ouverture de la taille d'un trou d'épingle. Cette installation fut transformée en une boîte portable avec un orifice, une lentille (objectif) et un écran pour visionner. C'est le principe même de l'appareil photographique.
La première photographie a été créée par Nicéphore Niepce entre 1816 et 1822 selon les sources. C’était une image positive unique réalisée par un procédé héliographique, c'est-à-dire utilisant la lumière du soleil.
Dès lors vont se développer presque simultanément deux familles de techniques :
Celles qui produisent directement une image positive unique
Celles qui produisent un négatif unique à partir duquel on peut tirer des images positives identiques ou modifiées.