2. Les principes de base
La connaissance des principes de base de la restauration facilite les relations entre l'archiviste et le restaurateur.
L'archiviste, sachant ce qu'il peut demander au restaurateur est plus à même d'élaborer le programme de restauration des documents qu'il conserve.
La restauration d'un document n'est pas un acte anodin : pour sauver un document d'une destruction certaine, le restaurateur peut être amené à lui apporter des modifications importantes, à soustraire ou à remplacer des éléments nocifs et dangereux pour sa survie.
Il faut bien comprendre que ces modifications peuvent entraîner une perte d'informations sur le document, sa datation, les modifications qu'il a déjà pu subir par le passé, reliure, réparations, falsifications, ajouts ou mutilations, etc., si une description matérielle n'en est pas faite dans le plus grand détail par le restaurateur avant toute intervention.
Ce respect et cette connaissance du document sont aussi importants pour l'histoire de l'institution qui l'a produit et pour l'historique de sa conservation que le respect des fonds.
En conséquence, le restaurateur doit se livrer à une véritable étude archéologique du document qu'il consigne par écrit. Il doit aussi conserver précieusement tous les éléments qu'il peut être amené à enlever lors de la restauration., afin que son analyse puisse être vérifiée ou infirmée par la suite.
Ces opérations doivent être prises en compte dès la rédaction du cahier des charges dans le temps de travail et la multiplicité des tâches à accomplir.