9.3. Principe de l'héliogravure

La reproduction des documents à tons continus peut aussi se faire par le truchement de l'héliogravure, du grec Hélios pour le soleil = procédé utilisant la lumière.

Le résultat imprimé est une héliographie.

Alors que la similigravure employée pour la plupart des procédés typographiques ou offset, procède de la transformation de tonalités progressives en valeurs bitonales, l’héliogravure est basée sur une gravure en creux dont on a réglé la profondeur par un procédé d’insolation suivi d' une attaque à l'acide. L’encre est alors distribuée d’une manière progressive donnant l’illusion d’une continuité parfaite des tons. C’est la quantité d’encre déposée sur le papier qui fixe la densité de l’image. Chacun des réservoirs d’encre formés sur le cylindre d’impression héliographique est cloisonné par les filets de la trame d’exposition.

Il n’est quasi pas possible de distinguer la trame d’une héliogravure, tant la linéature est fine. Si la fluidité de l’encre est bien choisie par rapport au papier, l’illusion de continuité est parfaite, car l’encre fuse et recouvre les zones blanches laissées par les cloisonnements.

La plupart des cartes postales sont imprimées en héliogravure, ainsi que les livres de photographie artistique, les beaux catalogues, et les magazines du début du XXe siècle aux années 80. Beaucoup de ces reproductions sont faites en utilisant des encres de couleur sépia, bleu hirondelle, vert américain, etc…

L'héliogravure est toujours pratiquée en imprimerie, c'est le procédé utilisé pour les journaux à très grand tirage comme les magazines féminins, les programmes télé...Mais la monochromie a cédé la place à la quadrichromie.

Les héliographies sont à numériser sans détramage, ainsi l'on conserve la finesse des détails. Beaucoup de photographies d’ouvrages historiques sont issues d’agrandissements de cartes postales décrivant avec une grande finesse les détails de la photo originale.

Image en héliogravure

Image en héliogravure agrandie , acquise sans détramage. Le rendu est quasi-photographique. Les publications en héliogravure et cartes potales utilisaient des encres de couleur tel que montré dans la partie droite de cette image.

(doc Arthaud- l’Alsace par Hèlène Mégret et Robert Minder- impression Braun à Mulhouse)