Module 7 - Gestion et archivage des documents numériques

Le cours multimédia :
0 - Objectif du module
1 - Intro. générale
2 - Transition inéluctable vers le numérique
3 - Multiples visages du document numérique
4 - Normes & standards
5 - Modèle de référence OAIS et normes associées
6 - Supports d'enregistrement et stratégies de stockage
7 - Formats de représentation de l'info.
8 - Stratégies de pérennisation
9 - Métadonnées
10 - Partie intégrité, authenticité et preuve
11 - Gestion d'un projet d'archivage électronique
12 - Etudes de cas
13 - Synthèse
Le cours en PDF :
Section 0
Section 1
Section 2
Section 3
Section 4
Section 5
Section 6
Section 7
Section 8
Section 9
Section 10
Section 11
Section 12
Section 13
Qu'apporte ce module ?
Ce module fournit un ensemble d’éléments de base. Ces éléments vont permettre :
1. d’entreprendre l’analyse du besoin d'archivage numérique ;
2. d'approfondir les aspects spécifiques ;
3. de circonscrire le projet au sein du vaste champ de l’archivage numérique ;
4. d’identifier clairement les contraintes ;
5. de prendre en compte les facilités ou les difficultés de l’environnement organisationnel et technique.
Quels sont les problèmes nouveaux ?
1. La nature immatérielle des objets implique un ensemble de problèmes nouveaux.
2. Bien sûr, le numérique apporte des avantages considérables :
Par contre :
En outre :
- des moyens nouveaux sont à mettre en place : les coûts initiaux de création de services d’archives numériques sont importants ;
- les compétences dans le domaine sont à créer ;
- l’organisation sera probablement à revoir ;
- il sera également nécessaire, au cours des prochaines années, de gérer la cohabitation durable entre des archives papier et des archives numériques. Faut-il assurer ces deux gestions avec les mêmes ressources humaines qu’auparavant ? Faut-il un système unifié de gestion de l’ensemble des documents, quelque soit leur support ?
Le numérique va aussi nous conduire à prendre en compte la durée de conservation des documents beaucoup plus tôt qu’auparavant, au moment même de leur création.
Le lien entre le document et son support devient plus diffus. L’accès au contenu des documents exige le recours à un dispositif technique complexe qui doit en outre, lui aussi, pouvoir durer aussi longtemps que les documents numériques eux-mêmes.
Quelles sont les limites de ce module ?
Il n’est pas envisageable, pour un responsable d’archive numérique, d’avoir une connaissance approfondie de tous les domaines qui seront abordés dans le présent module. Ce responsable devra cependant disposer d’une vue globale complète et d’une bonne connaissance de tous les besoins, de façon à s’appuyer sur des compétences et des savoir-faire spécialisés chaque fois que cela sera nécessaire
Par conséquent, l’ambition de ce module de cours doit rester modeste au regard du problème posé. Chacun, en effet, à partir des éléments présentés dans ce module, devra savoir utiliser et adapter ces savoirs dans le cadre de son propre environnement et contexte.
Les principes essentiels de l’archivistique restent valides avec le numérique. Dans ce nouvel environnement, aux côtés des services « métier » et des informaticiens, les archivistes doivent pouvoir être des acteurs essentiels en matière :
- de structuration des données ;
- de modes de production, de classement et de normalisation de l’information ;
- de maîtrise du cycle de vie de l’information, d’expériences de mise en place de métadonnées.


Françoise Banat-Berger, Conservateur général du Patrimoine, chef du département de l’innovation
Claude Huc, Physicien de formation, a effectué l’essentiel de sa carrière professionnelle au Centre national d’études spatiales (CNES). En charge du développement de grands systèmes de traitement de données scientifiques, son travail s’est toujours situé à la charnière entre le monde des chercheurs et celui des informaticiens. Dès le début des années 1990, il a entrepris un ensemble d’activités visant à sensibiliser les acteurs sur les risques encourus par les données numériques et à faire émerger des solutions pragmatiques pour leur pérennisation. Depuis cette période, ses activités ont été centrées sur ce domaine : participation active à l’élaboration du modèle OAIS et des normes connexes, prise en charge au CNES, d’un nouveau département dédié à l’archivage numérique, responsable technique du Centre de Données de la Physique des plasmas créé avec le CNRS pour pérenniser les données de cette discipline, missions d’enseignement et expertises multiples pour le compte de la Commission européenne et d’autres organismes, création en 2000 du groupe PIN, etc. Défenseur d’une coopération large et ouverte dans ce domaine, Il a poursuivi pendant plusieurs années, une activité de consultant indépendant. Après avoir rédigé un ouvrage consacré à la préservation du patrimoine numérique des particuliers, il a pris sa retraite en 2012 tout en suivant de près, l'évolution des pratiques et des savoir-faire dans le domaine de l'archivage numérique.