Introduction

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Les archives, avons-nous insisté dans le chapitre 1, se définissent par leurs producteurs, plutôt que par les sujets dont elles traitent.

Avant même de reconnaître les divers formats des documents, il faut les distinguer par leur origine. Parce qu’elles témoignent d’actes, d’activités, de transactions et de faits, les archives définitives demeurent donc fortement tributaires du contexte de leur création.

C’est pourquoi leur provenance influencera aussi les décisions sur les traitements intellectuels et physiques qu’elles devront subir une fois atteint le stade de leur préparation à la conservation définitive.

D’emblée, on doit donc reconnaître les distinctions fondamentales à établir entre archives publiques[1] et archives privées[2] car le régime légal d’un fonds conditionne plusieurs aspects du traitement archivistique.

Pour les services et les institutions d’archives dont le mandat se limite exclusivement au traitement des archives publiques d’une administration, cette différence est fondamentale puisqu’elle s’applique dès le moment de la collecte[3] des fonds et des versements.