Module 9 - Section 2 : Numériser les documents

5.5. Inventaire des fonctionnalités

Les fonctionnalités des numériseurs destinés à la photographie sont communes à tous ces appareils, on y retrouve :

  • un aperçu rapide et des fenêtres de cadrage que l'on peut mémoriser,

  • des contrôles de densité, point blanc/point noir, gamma, correction des couleurs,

  • des contrôles de rapport de restitution (réglage programmé du rapport entre la taille d'image et la taille dans le fichier enregistré ; en archives on choisira 100% pour les documents opaques),

  • un contrôle de détramage pour la reproduction des imprimés,

  • un choix du fichier cible, et une numérotation automatique des clichés de même nom,

  • Un choix de profil colorimétrique et de format d'enregistrement, parfois sans compression pour les fichiers sans perte de données ; une post-production sera nécessaire pour effectuer les compressions

Fonctionnement technique d'un numériseur

Une lampe fluorescente ou de diodes éclaire l'original opaque et l'image est captée à travers un système optique par des capteurs CCD pour Charge-Coupled Device, (ou en français « dispositif à transfert de charge » DTC), délivrant un signal en mode analogique. L'image est ensuite discrétisée par une conversion des signaux analogiques en valeurs numériques. Et c'est dans cette opération que se décide la qualité du résultat.

C'est le pilote du numériseur qui réalise cette conversion.

Lorsque le numériseur travaille par transparence, la lumière traverse l'original. Il apparaît à ce moment les mêmes sujétions que pour le tirage photo en agrandisseur : les poussières apparaissent sur le tirage numérique.

Les numériseurs à livre ouvert, ou caméra dynamique, éclairent l'original à distance, l'ambiance du laboratoire de prises de vue a alors une importance, la lumière ambiante doit être diffuse.

Effets de la lumière du numériseur

En règle générale, les éclairements produits par les numériseurs modernes sont peu agressifs pour les originaux, il n'y a pas d'échauffement, et peu d'ultra-violets et surtout l'exposition est d'une durée très courte. Les lampes à filaments utilisées auparavant pour la photo « au statif » étaient bien plus agressives, surtout par la chaleur qui séchait inconsidérément une seule face du document. Cependant, certains conservateurs restent frileux quant à l'exposition d'un original à une lumière électrique. Ils préfèrent le laisser en dépôt ce qui a pour résultat de manquer d'en faire une sauvegarde numérique qui lui serait plus salvatrice que nuisible.

ComplémentFonction avancée de détramage

La plupart des constructeurs proposent une fonction détramage, mais il existe deux moyens pour parvenir à ce résultat :

  • La correction logicielle qui applique un flou sur l'ensemble de l'image. Ce moyen est celui des numériseurs de supermarché, et donne des résultats décevants.

  • Le détramage par numérisation séquentielle qui a pour principe de numériser plusieurs fois une zone de l'original, en déplaçant la grille virtuelle des pixels de l'image et en en faisant une moyenne. On reconnaît aisément cette fonction à l'usage, car la numérisation dure plus longtemps qu'en mode normal, et quelquefois le numériseur « bourdonne » pendant l'opération (l'attelage optique mobile avance et recule d'un demi-pixel pour effectuer ses deux passes d'échantillonnage).

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