Algérie : rencontre sur le Rôle des archives dans la protection de la mémoire
Fondation de l'émir Abdelkader de Boumerdès
Rencontre sur le rôle des archives dans la protection de la mémoire
La fondation «Emir Abdelkader» s'est, finalement, «acquittée de sa dette» envers la wilaya de Boumerdès, selon l'expression du Dr Beredouane, membre du comité scientifique de la fondation, en consentant d'y tenir une rencontre intitulée «rôle des archives dans la protection de la mémoire».
Cette rencontre, organisée en collaboration avec la wilaya de Boumerdès et la section wilayale de la fondation, a été rehaussée par la présence de M. Abdelmadjid Chikhi, directeur des Archives nationales, et du Dr Beredouane, ex-ministre, ainsi que du président de la fondation Emir Abdelkader. D'ailleurs, comme entrée en matière, le président de la fondation a déclaré à la presse que : «il est nécessaire que la génération des jeunes sachent qui est l'émir Abdelkader.
C'est notre rôle de le lui faire savoir». Il a été relayé, en cela, par le Dr Beredouane qui, dans une allocution introductive, a fait ressortir «la nécessité de faire revivre les actes, et les écrits, de l'émir en procédant à leur réédition et/ou à leur traduction».
Avant lui, le wali de Boumerdès, M. Brahim Merad, a retraçé les faits historiques du premier homme d'Etat algérien, et le père fondateur, dans la région de Boumerdès en rapportant que «en 1836, l'Emir Abdelkader avait livré bataille aux Issers, à l'est de la wilaya, et l'année suivante à Dellys, où il s'était chargé de la population. C'est, là, une partie de l'histoire de l'Algérie et de la wilaya de Boumerdès qui reste méconnue par le grand public qui s'est, d'ailleurs, interrogé sur le pourquoi de cette rencontre sur l'émir, à Boumerdès, pensant que seules les régions de l'ouest du pays étaient concernées, alors que l'émir «avait pour but de mobiliser toute l'Algérie contre l'occupant français».
Enfin, M. Abdelhamid Chikhi a donné quelques impressions sur l'écriture de l'histoire, en posant des questions pertinentes telles que «qu'est-ce que l'écriture de l'histoire ? Pour quel public ? Avec quels objectifs ?»
D'autres interventions et conférences ont abondé dans le sens de faire connaître la personnalité, très riche, de l'Emir, homme politique, homme de culture, homme religieux et militaire. En somme, un véritable homme d'Etat.
Sadek
Source : le quotidien "La Nouvelle République"