Avancée des travaux du nouveau bâtiment des Archives nationales en France

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10 années 3 mois

L’architecte italien Massimiliano Fuksas l’appelle son « coffre précieux ». Les futures Archives nationales de Pierrefitte-sur-Seine sont encore vides, mais au pied de l’imposant bâtiment rectangulaire, prolongé de « satellites » de fer et de verre, le visiteur se sent déjà tout petit. Deux ans après la pose de la première pierre et à un an et demi de son ouverture, prévue début 2013, le plus grand chantier du ministère de la Culture  — 194 M€ pour la seule construction — a de quoi impressionner.

Les grues ont disparu de l’horizon, le gros œuvre est fini, l’aménagement de ses 408000 m3 bat son plein. Vacances obligent, près de 300 ouvriers étaient à pied d’œuvre ces derniers jours, mais ils vont rapidement revenir à 400, d’autant plus que le chantier est légèrement en retard sur son agenda. Visite avec Bruno Bonandrini, ingénieur thermicien aux Archives nationales, chargé du suivi des travaux.

DIX CENTRALES DE TRAITEMENT D’AIR. D’une longueur de 160 m, le toit des Archives est recouvert de câbles, tuyaux et d’énormes centrales de traitement de l’air. « Certaines fonctionnent déjà, pour ventiler le bâtiment et assurer le séchage des bétons, qui sont tous spéciaux », nous précise-t-on. Le site aura également son propre réseau de distribution électrique de 20 000 V.

1,6 HA D’ALUMINIUM EN FAÇADE. Il a fallu 130 t d’aluminium pour recouvrir les façades du bâtiment abritant les archives et la salle de lecture, qui se terminent par une trame en losange. Avec ses 10 étages et ses 42 m de hauteur, il est considéré comme un « immeuble de grande hauteur », surveillé 24 heures sur 24 par des agents de sécurité, puis, après son ouverture, par une équipe dédiée des pompiers de Paris.

DES BUREAUX SUSPENDUS DE 12 000 M2. Les satellites, ces immenses volumes transparents suspendus à la structure métallique, abriteront les bureaux administratifs, les ateliers photo, restauration et conservation. Le site dispose notamment d’un atelier sur 2 étages permettant de photographier des documents grand format, comme des cartes. A terme, 350 des 515 salariés des Archives nationales travailleront à Pierrefitte, où sera implanté leur siège.

220 MAGASINS DE STOCKAGE. Le bâtiment principal comptera 220 magasins de 200 m2 chacun pour le stockage et la conservation, 380 km de linéaires maintenus entre 16 oC et 24 oC et entre 40 % et 57 % d’hygrométrie. Une dizaine de magasins seront dédiés aux documents les plus rares et fragiles, dont deux chambres froides pour la conservation des films, photos, négatifs… En cas d’incendie, pour endommager au minimum les cartons d’archives, un « brouillard d’eau » se déclenchera.

UNE SALLE DE LECTURE DE 300 PLACES. Les Archives veulent s’ouvrir au public. Outre un auditorium, une salle d’exposition et un service éducatif, on y trouvera une salle de lecture d’une capacité de 300 personnes surveillée par des caméras. Pour éviter les vols, le lecteur sera autorisé à emporter un crayon, un bloc-notes et un appareil photo, le tout dans un sac plastique transparent. En 2013, à l’ouverture, il sera possible d’effectuer des recherches, de réserver, voire de visualiser des documents de chez soi, via Internet. 

Source : Le Parisien, 29/08/2011

http://www.leparisien.fr/pierrefitte-sur-seine-93380/le-chantier-coloss…