Les manifestations archivistiques organisées lors du 400è anniversaire de Québec

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Cet article sera prochainement publié dans la revue ARCHIVES, accompagné d'un texte portant sur l'expérience vécue par la Division de la gestion des documents et des archives de la ville de Québec.

Le 400e anniversaire de Québec, les archives et les archivistes:

Pro memoria 

Les gouvernements du Canada et du Québec aidant, la ville de Québec a su célébrer son 400e anniversaire de fondation avec fierté et enthousiasme. Spectacles variés, expositions nombreuses, séries de conférences pour tous les publics, congrès multiples ont parsemé ces douze mois de festivités sans oublier quelques réalisations permanentes : l'installation de la superbe fontaine de Tourny, don de la famille Simons, en face du Parlement, l'aménagement de la Promenade Samuel-de-Champlain en bordure du fleuve Saint-Laurent, la renaturalisation de la rivière Saint-Charles et, jouxtant le Séminaire de Québec, la création du Centre de la francophonie des Amériques, cadeau de la France. Quels clins d'œil élogieux à notre capacité d'accueil de l'autre, à notre histoire maritime et à notre extension en Amérique !

Si la présence fort médiatisée des Paul McCartney et Céline Dion de même que les spectacles Paris-Québec à travers la chanson et Starmania Opéra ou même le concours international de chant Operalia de Placido Domingo ont attiré les plus grandes foules, d'autres activités plus modestes, voire trop rares aux yeux de plusieurs, nous ont tout de même rapprochés du sens réel de cet anniversaire. Le Parcours 400 ans chrono a attiré plus de 20000 personnes, et ce, dans la froidure de janvier. À l'été, une compagnie de danse contemporaine entraînait à chacune de ses représentations quelques centaines de participants dans les rues du Vieux-Québec sur le Fil de l'histoire.

Toutefois, dans la foulée des propos de notre collègue, madame Carole Côté, sur la participation de la Division de la gestion des documents et des archives de la Ville de Québec et, notamment, sur l'exposition Foules d'archives, le milieu archivistique de Québec ne fut pas en reste et il a su s'inscrire abondamment dans la programmation de ce 400e anniversaire. Plusieurs activités ont été réalisées, soit directement par les principaux centres d'archives de la région, soit en faisant largement appel à leurs services.

Activités de diffusion

Bibliothèque et Archives nationales du Québec a préparé deux expositions dans la salle Pierre-George-Roy du Pavillon L.J.-Casault : Une première intitulée « L'état et le citoyen : du Régime français à la Révolution tranquille » propose un survol de l'évolution de l'administration  publique « des officiers regroupés autour de l'intendant jusqu'au personnel des divers ministères d'aujourd'hui ». Cette exposition fait ressortir le rôle quasi ininterrompu de Québec comme capitale. Une seconde exposition « La traversée des manuscrits » résulte d'une entente avec les Archives départementales de la Charente-Maritime à La Rochelle, haut lieu d'embarquement de tant d'immigrants vers le Nouveau Monde lesquels, au fil des générations, ont façonné notre société d'aujourd'hui.

Pour sa part, la Division des archives de l'Université Laval a collaboré à trois expositions : la première « Découvrir la passion : comment l'Université Laval a changé le monde », présentée dans le Vieux-Québec ainsi que deux expositions dans les locaux de  la Bibliothèque Jean-Charles-Bonenfant de l'université, « Québec s'écrit » à partir des témoignages d'écrivains sur Québec et « Samuel de Champlain et sa carte ». De même, le Musée de l'Amérique française a offert quatre expositions de haute tenue laissant une large place aux archives du nouveau Centre de référence de l'Amérique française, naguère le Service des archives et de la documentation du Musée de la civilisation : « françois, premier evesque de quebec », « Une présence oubliée : les Huguenots en Nouvelle-France », «L'œuvre du Séminaire de Québec » et « Amérique française ». Enfin, il ne faut pas oublier les expositions virtuelles dues notamment à la collaboration de la Direction des archives de France et de Bibliothèque et Archives Canada et, plus récemment, celle de l'Archidiocèse de Québec due à l'initiative du module de Sciences sociales et le Centre de recherche en technologie langagière de l'Université du Québec en Outaouais (www.archivesvirtuelles.com).

À ces nombreuses expositions largement axées sur le document d'archives se sont ajoutées plusieurs activités de diffusion tenues tant par la Bibliothèque de l'Assemblée nationale du Québec que par nos institutions muséales publiques et privées qui ont souvent bénéficié des services de référence, de prêts ou de reproduction de nos centres d'archives. C'est d'ailleurs là l'aspect le plus significatif de la contribution de nos archivistes quoique le moins mesurable. Des dizaines de fonds d'archives ont été consultés depuis plusieurs mois et des centaines de documents ont été reproduits dans le cadre d'événements, de conférences et de publications présentés à l'occasion du 400e anniversaire de Québec.

Ainsi, des documents de la Division des archives de l'Université Laval ont servi à la création de jeux à caractère historique, au déroulement de la campagne annuelle de financement, à la tenue d'une journée de l'enseignement ou encore à la réalisation de diverses activités thématiques de l'institution universitaire elle-même ou de ses facultés. Tous connaissent aussi les apports, encore là soutenus par les archives, de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et de plusieurs sociétés de généalogie aux Fêtes de la Nouvelle-France. Cependant, l'événement phare des fêtes du 400e anniversaire de Québec demeurera sans contredit la présentation par Ex Machina et Robert Lepage du Moulin à images, projection audiovisuelle sur les silos à grain du Port de Québec qui recouvrait une surface de 600 M X 30 M. Cette technologie de projection géante a ravi environ un million de personnes amalgamées tous les soirs de juin à septembre sur les quais du Bassin Louise et sur les hauteurs de la rue des Remparts. Essentiellement consacré à l'histoire de Québec, ce spectacle son et lumière a su « faire dialoguer entre eux différents trésors iconographiques puisés à même une multitude d'œuvres et de documents d'archives (…) regroupés en quatre chemins ou, si l'on préfère, quatre époques : celle des chemins d'eau, celle des chemins de terre, celle des chemins de fer et celle des chemins d'air » selon les termes mêmes de leur concepteur. Autant nos centres d'archives publics que ceux des communautés religieuses ont mérité les remerciements des créateurs de cette magistrale réalisation pour leur collaboration.

De la même manière, combien de documents ont servi à illustrer les nombreuses conférences présentées en 2008 toujours dans le contexte du 400e ? Qu'il s'agisse de la série de conférences animées par Jacques Lacoursière au Musée de la civilisation ou encore celles qui ont pris place dans l'Espace 400e, grande scène intérieure érigée sur le site officiel des festivités où, notamment, des archivistes de Bibliothèque et Archives nationales du Québec ont fait connaître la vie de nos ancêtres au temps de la Nouvelle-France.  D'autres conférences, notamment sur l'histoire de la musique à Québec, de l'école des mines et de la recherche nordique, etc., ont aussi profité de la richesse documentaire de la Division des archives de l'Université Laval.

Par ailleurs, si les expositions et les conférences ont pu rejoindre des publics ciblés, que penser des nombreux ouvrages publiés en 2007 et 2008 et qui ont occupé les vitrines et les tablettes de nos librairies. La très grande majorité de ces publications était abondamment illustrée de manuscrits, cartes, plans,  gravures et photographies anciennes, comme cette si belle et humble collection des Publications du Québec « Aux limites de la mémoire », idée originale de l'archiviste retraité Antoine Pelletier. Des recherches intensives ont été faites ces dernières années dans les services d'archives tant québécois et canadiens qu'étrangers pour trouver la pièce rare peu connue et jamais publiée. Signalons ici les travaux des Bernard Andrès, Réginald Auger, Yves Beauregard, Réal Bélanger, Hélène-Andrée Bizier, Christian Blais, Claude Boudreau, André Charbonneau, Ramsay Cook, Denys Delâge, Silvie Delorme, Gaston Deschênes,  Yvon Desloges, Gilles Gallichan, Nadine Girardville, Fernand Harvey, Andrée Héroux, Sophie-Laurence Lamontagne, Jean-Marie Lebel, Marie-Thérèse Lefebvre, Frédéric Lemieux, Raymonde Litalien, Jocelyne Mathieu, Marcel Moussette, Jean Provencher, Jocelyn Saint-Pierre, Maurice K. Séguin, Marc Vallières, Denis Vaugeois et tant d'autres. Il faut remercier ces nombreux chercheurs, assidus de nos salles et de nos sites de recherche, qui ont su promouvoir nos archives et, partant, notre profession à travers leurs oeuvres.

Congrès

Finalement, le 400e anniversaire de Québec aura aussi été l'occasion d'une prise de parole exceptionnelle par le milieu archivistique québécois à travers trois congrès d'importance : la 40e Conférence internationale de la Table ronde des archives en novembre 2007, le 37e congrès annuel de l'Association des archivistes du Québec en mai 2008 et le 28e Congrès international des sciences généalogique et héraldique de juin 2008. Certes, plusieurs autres congrès liés aux sciences de la documentation et à l'histoire ont également été tenus à Québec parmi la floraison d'événements qui s'y sont déroulés en 2008 – le seul Centre des congrès de Québec a accueilli 157 congrès réunissant 200000 participants de janvier à décembre 2008 -, mais la diversité des préoccupations abordées laissait peu de place aux questionnements qui nous sont propres.

Précédée de réunions administratives et d'un séminaire pré-congrès portant sur « la gestion de l'information gouvernementale : l'expérience canadienne », la 40e Conférence internationale de la Table ronde des archives [CITRA] a conduit ses travaux scientifiques du 11 au 17 novembre 2007. Cette 40e CITRA, tenue exceptionnellement à Québec pour souligner son 400e anniversaire, a réuni près de 200 personnes dont 123 représentants officiels de 66 pays différents. Ces directeurs d'archives nationales et ces présidents d'associations professionnelles d'archivistes, en plus des responsables des différentes instances du Conseil international des archives, se rencontrent ainsi à chaque année entre les congrès quadriennaux de ce Conseil. Le thème de cette 40e CITRA - « Coopérer pour préserver la diversité » - questionnait la nature des liens qui unissent le monde des archives, des bibliothèques et des musées et celle des interventions communes qui pourraient mettre en valeur leur contribution culturelle spécifique. En faisant un survol des théories et pratiques professionnelles de ces divers partenaires, on a voulu identifier leurs points de parenté et de divergences en vue de définir des avenues de coopération.  On s'est également penché sur les relations entre les archivistes et les administrations gouvernementales dans une perspective de modernisation des pratiques de gestion des documents gouvernementaux. Finalement, les visiteurs étrangers ont tenu à ce qu'un temps d'échanges leur soit donné avec leurs hôtes canadiens et québécois sur la problématique de la promotion des archives et des archivistes dans la société.

Il appert donc qu'un tel programme, souhaité par les plus hautes autorités internationales en matière d'archives, correspondait tout-à-fait aux expériences et initiatives vécues chez nous. Qu'il s'agisse des programmes de gestion documentaire dans le secteur public découlant des exigences de la Loi sur les archives du Québec, laquelle, célébrant cette année son 25e anniversaire, repose sur des fondements tels qu'ils ont démontré une remarquable stabilité et qu'ils n'ont jamais été remis en question depuis leur adoption en 1983. Qu'il s'agisse aussi de la fusion de nos institutions nationales - Bibliothèques et Archives - canadiennes et québécoises, modèle qui demeure encore jeune, mais qui intéresse et qui intrigue à la fois plusieurs de nos partenaires étrangers. En matière de promotion des archives enfin, que dire de l'accueil enthousiaste reçu lors de la présentation de la Déclaration québécoise des archives, à telle enseigne qu'à sa clôture, l'assemblée générale de cette 40e CITRA a adopté la résolution suivante :

Considérant la pertinence de la démarche ayant abouti à la rédaction et à la diffusion dans le public de la « Déclaration québécoise sur les archives »

Les directeurs d'archives nationales, les présidents d'associations professionnelles nationales et les responsables élus et professionnels du Conseil international des Archives (ICA), réunis à Québec à l'occasion de la 40ème Conférence internationale de la Table ronde des Archives (CITRA)

Proposent que l'ICA charge ICA/SPA (Section des associations professionnelles) de préparer une « Déclaration universelle sur les Archives » en s'inspirant de ce modèle.

Rappelons que la Déclaration québécoise des archives a reçu l'adhésion d'environ 3000 signataires depuis son lancement le 24 avril 2006 et qu'elle a été formellement adoptée par résolution du Comité exécutif de la Ville de Québec le 30 janvier 2008, résolution confirmée par la signature officielle du maire de Québec, M. Régis Labeaume, lors de son passage au 37e congrès annuel de l'Association des archivistes du Québec [AAQ] pour souhaiter la bienvenue aux congressistes.

Les travaux préparatoires à ce 37e congrès annuel de l'AAQ avaient été amorcés dès le mois de mars 2006, soit plus de 2 ans avant son ouverture. S'inspirant du thème retenu pour les grandes festivités du 400e anniversaire de la Ville de Québec, soit la Rencontre, le Comité du programme a choisi le thème «  Archives et culture : la rencontre » pour bien faire ressortir les liens qui unissent les archives et la culture tant au sein des collectivités et des organismes que dans la pratique professionnelle des archivistes. En effet, si les archives enrichissent la culture des sociétés et de ses acteurs corporatifs et individuels, cette culture influence en retour les processus archivistiques actuels et en développement. Annoncé dans un appel de communications le 9 août 2007, ce thème qui pouvait être traité sous plusieurs angles comme la recherche fondamentale, les perspectives technologiques, la valorisation des archives de même que les réalisations et les expériences vécues, a plu puisque près de 40 propositions de communications ont été reçues d'archivistes certes, mais aussi de collègues gestionnaires et universitaires, historiens et muséologues de plusieurs horizons. 

Outre le respect du thème mentionné ci-dessus, trois exigences partagées par le Comité organisateur ont guidé le Comité du programme : insister davantage sur la réflexion et la recherche que sur les pratiques archivistiques, faire une place privilégiée aux réalisations de la région de Québec, hôtesse de ce 37e congrès annuel, et accueillir de nouvelles figures provenant de milieux diversifiés. L'intérêt exceptionnel suscité par le thème de ce congrès a attiré un total de 63 conférenciers et conférencières, dont seulement 22 étaient déjà membres de l'AAQ. De plus, nous avons eu le plaisir d'accueillir les contributions de cinq collègues étrangers provenant de Belgique, de France et de Suisse, dont deux présentations par vidéo-conférences, une grande première pour notre association, et ce, sans oublier les prestations de M. Didier Grange, vice-président du Conseil international des archives, et de M. Gérard Ermisse, directeur du Portail international des archives francophones. C'est d'ailleurs à cette occasion qu'a été signée l'entente de collaboration entre cet organisme international et notre association en vue de la diffusion sur le Web de la bibliographie archivistique préparée par la revue Archives.

Le 37e congrès annuel de l'AAQ a enregistré un record d'inscriptions en accueillant 335 participants, provenant des organismes  gouvernementaux, municipaux et universitaires de même que du secteur privé, civil et religieux, intéressés par le large éventail de sujets proposés : Qu'il s'agisse de rapports entre les archives et les collectivités de nature politique, sociale ou  religieuse; qu'il s'agisse encore des archives à travers le monde des arts, du folklore, de l'histoire de l'art, de la musique, de la politique ou des sports; qu'il s'agisse enfin de l'avenir de l'archivistique francophone, internationale ou  mondiale. Les Actes de ce congrès, publiés sur le Web, autre première, convaincront du nombre, de la richesse et de la variété des sujets abordés. Ils contiennent 1231 pages de texte, des diapositives Power Point et des photos, des présentations vidéo et une conférence audio. Ils démontrent à l'évidence l'étroite parenté entre l'archivistique et l'histoire, mais aussi avec le droit et les applications technologiques. Ce congrès a aussi permis le recours à diverses technologies de communication et technologies informatiques, autant de nouveautés gérées avec brio par le Comité de logistique et qui laissent entrevoir les multiples avenues désormais ouvertes à la gestion documentaire et à la diffusion des documents de même qu'à la propagation de la formation en archivistique.

Ainsi ce 37e congrès annuel aura laissé peu de doutes sur l'intégration réussie de l'archivistique à la nouvelle culture qui anime notre société, et ce, dans le respect des acquis passés. De plus, la réponse rapide et généreuse de tant de spécialistes issus de milieux si diversifiés de même que la participation importante de nombreux congressistes aux ateliers de ce congrès sont assurément un témoignage éloquent de la considération que suscite notre profession, notamment auprès des gestionnaires et des chercheurs.

Cette considération est également manifeste dans le domaine de la recherche généalogique. Ainsi, à l'occasion du 28e Congrès international des sciences généalogique et héraldique, tenu à Québec en juin et qui a réuni quelques centaines de participants provenant de plus de trente pays, on a confié à des archivistes d'ici le soin de préparer le programme scientifique de cette importante rencontre et de traiter avec d'autres intervenants de l'avenir des sociétés de généalogie particulièrement nombreuses chez nous. Alors que les généalogistes constituaient un part importante de nos chercheurs depuis plusieurs années, on assiste à une décroissance notoire de cette clientèle dans nos salles de recherche. Ainsi, au Centre d'archives de Québec de Bibliothèque et Archives nationales du Québec, cette diminution aura été de l'ordre de 20% en 2008. Pourtant, la cause de celle-ci serait en partie due à un surcroît de données rendues accessibles sur le Web. Depuis quelques années en effet, les centres d'archives n'ont cessé de numériser et de mettre en ligne des séries de documents et leur description qui présentent un grand intérêt pour la recherche généalogique. Ces informations se retrouvent maintenant accessibles gratuitement dans plusieurs bibliothèques et centres de recherche, voire dans les résidences mêmes des généalogistes amateurs ou chevronnés. On peut pressentir déjà les effets des technologies évoquées plus haut sur le membership des sociétés de généalogie, mais aussi sur les pratiques archivistiques et les archivistes qui les exercent.

L'année 2008 aura été une année faste pour les archives en raison du 400e anniversaire de Québec. Elle a suscité de nombreuses activités qui ont permis la présentation de nos documents à un nombre de personnes jamais égalé dans le passé. Expositions, spectacles, conférences et publications ont contribué à mieux faire connaître le travail de nos archivistes, particulièrement auprès des chercheurs, historiens et concepteurs d'événements, qui ont bénéficié de leurs travaux d'inventaires afin de retracer et de mettre en valeur les pièces pertinentes à leur prestation. Pour leur part, les congrès ont démontré l'expertise développée chez nous et permis des échanges fructueux avec les collègues et les autres partenaires culturels d'ici et de l'étranger. Ils ont aussi donné lieu à des percées significatives de nos réalisations à l'échelle internationale. Toutefois, cette année archivistique si riche aura-t-elle mieux fait connaître notre profession et les conditions de son exercice à nos concitoyens ? Comment expliquer qu'aucun article de presse, ni reportage dans les médias n'aient été consacrés à notre profession pourtant si sollicitée ? Alors comment rejoindre la population et, par elle, les décideurs pour leur démontrer les liens entre nos pratiques quotidiennes, les conditions matérielles qui sont nôtres et la richesse documentaire qu'ils ont pu découvrir au fil des événements festifs de cette année ? Malheureusement … il semble qu'aux yeux de plusieurs collègues, ce ne soit pas notre lot de faire les manchettes … faut-il s'y résigner pour autant ?

Gilles Héon
Archiviste-conseil

Le 24 février 2009