Mot du nouveau Président, Didier Grange
Genève, 1er février 2010
Depuis quelques mois le PIAF est en pleine mue. Les modules de formation font l’objet d’une révision systématique. Certains d’entre eux sont remplacés ; d’autres, inédits, apparaissent pour la première fois ; quant aux derniers, ils sont partiellement repris, modifiés et complétés. Il s’agit là d’un exercice délicat mais nécessaire. Le moment est venu de faire évoluer le contenu du PIAF. Rien que de plus normal : le temps a fait son œuvre. Quant à la technologie employée pour mettre à disposition le PIAF, elle a aussi été revisitée. Résultat, nous avons décidé de passer à une nouvelle génération de technologie(s). Ces changements ne sont pas cosmétiques mais profonds. Ils demandent un travail considérable de reconstruction, de remodelage, d’adaptation et d’ajustement. Un grand merci à toutes les personnes qui ne comptent pas leur temps et mettent leur énergie et leurs compétences à disposition pour faire que le PIAF 2.0 soit -déjà- une réalité.
Faire peau neuve comporte toujours des risques. Il va falloir bien négocier le virage pour ne pas sortir du chemin que nous avons tracé… Notre objectif est d’offrir une nouvelle version du PIAF qui soit revue de fond en comble et qui fonctionne de manière satisfaisante. Or, les obstacles sont nombreux. Nous le constatons depuis quelques temps. Nous apprenons aussi. Même si bien des travaux ont déjà été réalisés, la consolidation demandera encore quelques mois. Patience. La précipitation n’est pas une option à mon sens dans un tel projet. Dès lors, il est important que les visiteurs/utilisateurs du PIAF soient conscients du virage dans lequel se trouve actuellement le PIAF. Il faudra qu’ils reviennent régulièrement visiter le site pour observer les évolutions qui vont se succéder et les résultats des efforts consentis par toutes les personnes et institutions impliquées.
Parmi les activités que nous avons menées récemment autour du PIAF, relevons l’extraordinaire semaine vécue à Dakar, au mois d’octobre 2009. Plus de 130 archivistes provenant de 26 pays ont profité de la générosité et de l’hospitalité de nos collègues des Archives nationales du Sénégal et de l’EBAD, avec l’appui de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et du Conseil International des Archives (ICA), pour se familiariser avec le PIAF et l’enseignement à distance. Au-delà de la formation, ce sont des liens que nous espérons solides et durables qui se sont tissés entre les participants à cette première Semaine Internationale des Archives Francophone (SIAF). Aller à la rencontre de ses utilisateurs, les écouter, échanger avec eux, a été une expérience fantastique pour toutes les personnes du PIAF présentes à Dakar. Il conviendra désormais de construire le futur du PIAF en se reposant aussi sur ces réseaux de professionnels et d’étudiants. Nous avons pu constater lors de cette semaine combien le PIAF répond à un besoin et combien, dans différents contextes, le PIAF peut constituer une réponse adéquate aux besoins. Notons également au passage, l’étroite collaboration mise en place avec le Conseil International des Archives (ICA), qui a soutenu la réalisation de cette semaine et qui a organisé à cette occasion différents ateliers de formation, suivis par bon nombre de participants. On peut se demander dans quelle mesure ce type de semaine et de partenariat ne pourrait pas être renouvelé dans d’autres pays francophones. A suivre…
Le Comité directeur du PIAF s’est réuni au mois de janvier à Bruxelles pour faire le point. Il a bien sûr évoqué les modifications en cours et listé les différents travaux qui doivent encore être accomplis dans cette phase de consolidation. Mais il a aussi consacré du temps à définir quels pourraient être les projets dans lesquels l’équipe pourrait se lancer dans les mois qui viennent. Nous reviendrons dans quelques temps sur les idées qui ont émergé.
Pour finir, un mot de gratitude envers deux personnes qui ont porté le PIAF pendant de longues années et qui en ont fait ce qu’il est aujourd’hui : à la fois un magnifique projet collaboratif francophone et un instrument de formation et de travail performant. Je veux parler bien sûr de Gérard Ermisse qui a été l’origine du PIAF avec un petit groupe d’archivistes francophones et de Marie-Edith Brejon de Lavergnée, coordinatrice du volet « Se former », véritable cheville ouvrière de la réalisation des différents modules de formation offerts en ligne. Même si petit à petit ils prennent de la distance, ils continueront à nous épauler et à suivre l’évolution du PIAF, j’en suis convaincu.
Comme nouveau Président du Comité directeur, c’est aussi pour moi l’occasion de remercier tous les auteurs, techniciens, webmestre, membres du Comité directeur et institutions qui participent à cette belle aventure, la soutiennent, la font évoluer et lui permettent de vivre.
Rendez-vous est pris avec vous pour de nouvelles informations, dans quelques temps…
Didier GRANGE