5.5. Inventaire des fonctionnalités
Les fonctionnalités des numériseurs destinés à la photographie sont communes à tous ces appareils, on y retrouve :
un aperçu rapide et des fenêtres de cadrage que l'on peut mémoriser
des contrôles de densité, point blanc, point noir, gamma
des contrôles de rapport de restitution (réglage programmé du rapport entre la taille d'image et la taille dans le fichier enregistré, en archives on choisira 100% pour les documents opaques)
un contrôle de détramage pour la reproduction des imprimés
un choix du fichier cible, et une numérotation automatique des clichés.
Un choix de profil colorimétrique et de format d'enregistrement, souvent sans compression pour les fichiers sans perte de données ; une post-production est nécessaire.
Fonctionnement technique d'un numériseur
Une lampe fluorescente éclaire l'original opaque et l'image est captée à travers un système optique par des capteurs CCD, délivrant un signal en mode analogique. L'image est ensuite discrétisée par une conversion des signaux analogiques en valeurs numériques. Et c'est dans cette opération que se décide la qualité du résultat.
C'est le pilote du numériseur qui réalise cette conversion
Lorsque le numériseur travaille par transparence, la lumière traverse l'original. Il apparaît à ce moment les mêmes sujétions que pour le tirage photo en agrandisseur : les poussières apparaissent sur le tirage numérique.
Les numériseurs à livre ouvert, ou caméra dynamique, éclairent l'original à distance, l'ambiance du laboratoire de prises de vue a alors une importance, la lumière doit être diffuse.
Effets de la lumière du numériseur
En règle générale, les éclairements produits par les numériseurs modernes sont peu agressifs pour les originaux, il n'y a pas d'échauffement, et peu d'ultra-violets et surtout pendant une durée très courte. Les lampes à filaments utilisées auparavant pour la photo « au statif » étaient bien plus agressives, surtout par la chaleur qui séchait inconsidérément une seule face du document. Cependant, certains conservateurs restent frileux quant à l'exposition d'un original à une lumière électrique, préférant le laisser en dépôt ce qui a pour effet de manquer d'en faire une sauvegarde numérique qui lui serait plus salvatrice que nuisible.
Complément : Fonction avancée de détramage
La plupart des constructeurs proposent une fonction détramage, mais il existe deux moyens pour parvenir à ce résultat :
La correction logicielle qui applique un flou sur l'ensemble de l'image. Ce moyen est celui des numériseurs de supermarché, et donne des résultats décevants.
Le détramage par numérisation séquentielle qui a pour principe de numériser plusieurs fois une zone de l'original, en déplaçant la grille virtuelle des pixels de l'image et en en faisant une moyenne. On reconnaît aisément cette fonction à l'usage, car la numérisation dure plus longtemps qu'en mode normal, et quelquefois le numériseur « bourdonne » pendant l'opération (l'attelage optique mobile avance et recule d'un demi-pixel pour effectuer ses deux passes d'échantillonnage).