L'avenir des archives du cinéma
Extrait
Fin 2009, autour de la sortie mondiale du très numérique film «Avatar» de James Cameron, les salles de cinéma ont basculé d’un coup dans le tout numérique. Des milliers de projecteurs 35mm ont été mis à la casse et remplacés par des projecteurs digitaux. Finies, les bobines de plusieurs kilos transportées de ville en ville; fini, le film qu’il faut monter et démonter pour le charger dans la machine de projection; finie, la pellicule qui s’use, qui se raye et se déchire à l’usage. Aujourd’hui, les fichiers de films se transmettent par satellite ou par ligne, et un seul opérateur peut contrôler à distance des dizaines de salles.
Pour les archives cinématographiques aussi, le numérique est arrivé, créant ce que certains ont appelé, un «dilemme digital»: apprendre à préserver les œuvres en numérique tout en continuant à sauvegarder le cinéma analogique, sur film et vidéo.
Cette question faisait l’objet fin octobre d’une journée de réflexion et de discussion sur le patrimoine cinématographique au XXIe siècle, initiée par la 68e Semaine internationale de cinéma (Seminci) de Valladolid, en Espagne, à l’occasion de la présidence espagnole du Conseil de l’Europe, et qui a réuni sur le podium les représentants de différentes cinémathèques et festivals européens et suisses.