Le mot de la présidente
Claude ROBERTO, Présidente du comité de pilotage du PIAF
15 décembre 2021
Il est normal en décembre, mois dans lequel j’écris cet éditorial, de revoir la dernière année et de se tourner aussi vers l’avenir.
L’année 2021 a commencé avec une très grande promesse : les vaccins allaient venir. Oui, les vaccins sont arrivés, mais nous dépendons toujours des ordres ou conseils de santé publique qui continuent à façonner, à l’échelle planétaire, notre manière de travailler. Comme pour tout un chacun, la pandémie nous a donc conduits à déployer en 2021 un nouveau mode de fonctionnement. Il ne nous a pas été possible de nous réunir physiquement à Paris, comme nous le faisions chaque année. Le comité de pilotage s’est donc réuni par Skype à raison de six sessions de deux heures. Les différents groupes de travail, dédiés à des projets en cours, se sont également réunis par Skype tout au long de l’année. Le rapport de l’activité du comité de pilotage du PIAF a été mis en ligne sur le Portail en octobre 2021.
Conformément à ce qui avait été annoncé en juillet 2021, le site de l’Association Internationale des Archives Francophone (AIAF) a été intégré au site du Portail. Nos visiteurs nous ont envoyé des commentaires très positifs.
La fréquentation mensuelle s’établit à une moyenne de 6 200 visiteurs uniques par mois pour un total de 73 900 visites uniques en 2021. Les 10 premiers pays à se connecter au PIAF comprennent la France, la Côte d’Ivoire, le Canada, le Cameroun, le Sénégal, l’Algérie, l’Indonésie, le Maroc, la Belgique et les États-Unis d’Amérique. L’Indonésie s’est ajoutée en 2021 à notre liste de consultations régulières. La croissance des consultations de la page Facebook du PIAF se poursuit. Notre page Facebook a dépassé les 1614 « likes » en octobre 2021. Elle est suivie par 1819 personnes.
Le PIAF a fait l’objet de deux présentations en cette seconde partie d’année. Une présentation en présentiel le 6 septembre 2021 a été offerte dans le cadre d’un colloque sur l’Afrique organisé par l’École des Chartes à Paris. Le PIAF a également été présenté, à distance, le 2 décembre 2021, dans le cadre du colloque en ligne de l’Association des Archivistes du Québec sur le thème « Pratiques collaboratives. Posture et compétences professionnelles de l’archiviste ».
Chacun a fait de son mieux pour faire avancer les projets dans un contexte difficile ponctué de changements de dernière minute et gérer les charges de travail supplémentaires induites par ces changements. Merci à tous ceux et celles qui continuent de soutenir et faire vivre le PIAF par des apports financiers, par l’enrichissement de ses contenus et par leur intérêt !
Tournons-nous maintenant vers 2022. Le comité de pilotage du PIAF fera preuve de patience et de résilience face aux restrictions sanitaires qui continueront dans les mois à venir. Il nous faudra les accepter tout en travaillant à développer le Portail et à rêver au retour à la vie normale.
Nous ferons preuve de créativité pour fonctionner et maintenir le PIAF comme modèle à suivre dans le milieu archivistique.
Si les conditions sanitaires le permettent, la réunion annuelle du comité aura lieu à Paris, aux Archives nationales dans le Marais, début mars 2022.
Canada, 5 juillet 2021
Chers collègues et chers internautes,
Chers archivistes de la francophonie,
Tout d’abord permettez-moi de féliciter et remercier Didier Grange, pilier fondateur du PIAF et ancien président du Comité de pilotage (CoPil) du PIAF, et toute son équipe, comprenant les membres du CoPil ainsi que Caroline Becker, webmestre de notre Portail, et Éric Castex assisté d’Éric Ferrante, nos deux techniciens. C’est ce groupe qui a su développer et offrir au milieu archivistique international francophone le service incontournable et unique de formation, information et échanges qu’est devenu le PIAF. L’accès au site reste gratuit. Toutes mes félicitations à vous, chers collègues, qui pilotez le PIAF!
J’ai accepté de reprendre le flambeau, succéder à Didier et devenir présidente du CoPil. Je vous remercie très sincèrement et très chaleureusement de la confiance que vous m’avez accordée en m’abordant pour discuter de ce poste.
J’ai beaucoup apprécié l’efficacité et l’encouragement de Caroline, qui m’a guidée dans mes premiers moments au PIAF, et le professionnalisme ainsi que l’engagement et la gentillesse de tous les membres de l’équipe du portail. Je voudrais remercier aussi l’AIAF qui a facilité mes débuts au PIAF en m’invitant à ses réunions et en me faisant participer aux discussions. Me voilà donc rentrant dans une aventure unique avec des collègues exceptionnels et entièrement dévoués au PIAF.
J’ai accepté la présidence du CoPil parce que je considère l’engagement dans la communauté archivistique comme essentiel. Cet engagement assure, par exemple, la formation de nos futurs archivistes et le développement professionnel des archivistes de ma génération. Dans notre ère pandémique, le travail d’équipe et la collaboration entre professionnels de l’information vont nous aider à mieux fonctionner et à mieux relever les défis auxquels nous faisons face. Ce travail de collaboration est d’ailleurs ce qui assure le succès du PIAF.
J’ai travaillé pendant plus de 30 ans aux Archives provinciales de l’Alberta dans l’Ouest canadien. Je vis maintenant en Colombie britannique près de Vancouver. Depuis le début de ma carrière je me suis engagée dans le travail associatif. J’ai rempli pendant 8 ans le poste de Secrétaire de la Section des associations professionnelles du Conseil international des archives (ICA) et j’ai été responsable du Bulletin de nouvelles de cette Section publié en français, anglais et espagnol. Cela m’a permis de travailler sur la Déclaration universelle sur les Archives approuvée par l’UNESCO en 2011. Je suis devenue ensuite la présidente du Groupe d’Experts en sensibilisation de l’ICA. Je vais continuer à travailler avec notre communauté professionnelle dans son entier afin de faire en sorte que le PIAF continue sur sa lancée, en alliant qualité, solidarité et service à la communauté.
Évidemment nous allons garder le cap sous ma présidence au PIAF. Nous continuerons à travailler avec les membres des institutions nationales d’archives francophones, des associations d’archivistes et des écoles de formation en archivistique. Plusieurs de ces membres se trouvent d’ailleurs dans le CoPil du PIAF. Nous allons continuer à résoudre les problèmes communs, faciliter les échanges professionnels, développer des projets susceptibles de recevoir des financements, et accepter des partenaires tout en maintenant l’excellence de l’outil de travail qu’est le PIAF. Nous avons été approchés par un groupe de professionnels au Costa Rica souhaitant traduire en espagnol et portugais notre module sur les archives numériques. D’autre traductions seront négociées. Cela permettra au PIAF de rayonner en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
Quant à vous, chers archivistes francophones, il faudra continuer à nous aider à maintenir le très vif succès remporté par le PIAF et à en faire notre fierté. Vous trouverez sur le portail les divers volets auxquels vous pouvez apporter une contribution. J’espère que nous pourrons bientôt inspirer d’autres communautés professionnelles, y compris l’ICA, à suivre le modèle du PIAF qui offre un outil de travail exceptionnel aux francophones.
Didier Grange, Président du comité de pilotage du PIAF
Genève, le 15 juin 2020
Sur une note plus personnelle...
En ce temps de crise et de tourments, nos pensées vont à tous nos piafnautes, nos collègues archivistes, professionnels et non-professionnels, de la Francophonie (et d’ailleurs) touchés par le Covid 19. Nombre d’entre vous doivent faire face à une situation exceptionnelle et très difficile. Peut-être avez-vous été affectés dans votre santé par le virus, ou l’un-de vos proches, de vos ami-e-s, de vos collègues. Ou votre vie et votre travail ont été impactés de manière importante par les conséquences de la pandémie. Recevez donc au nom du Comité de pilotage du Portail un chaleureux message de solidarité, de soutien et de réconfort.
J’espère que vous me pardonnerez de détourner le contenu de ce traditionnel message du Président pour partager un propos plus personnel. Je prends cette liberté, car, à l’issue de la prochaine Assemblée générale de l’Association Internationale des Archives Francophones (AIAF), qui devrait se dérouler avant la fin de cette année (peut-être de manière virtuelle à cause la pandémie), après onze années de présidence du Comité de pilotage du PIAF, je passerai la main. Ce « Mot du Président » est donc le dernier que je signe.
Un peu d’ego-histoire…
Je ne me souviens plus quand j’ai entendu parler du PIAF pour la première fois. Certainement au début des années 2000, puisque je connaissais plusieurs personnes impliquées dans la phase initiale de ce projet. Celui-ci s’annonçait déjà plein de promesses. En 2005, j’étais présent à Tunis, au Sommet Mondial de la Société de l’information organisé par les Nations-Unies, comme représentant du Conseil International des Archives (ICA), le jour où le volet « Se Former » du PIAF a été inauguré (événement qui correspond en réalité au lancement officiel du PIAF). Deux ans plus tard, à ma grande surprise, j’ai été approché pour poursuivre le travail mené au sein du comité de pilotage par Gérard Ermisse, qui présidait alors aux destinées du Portail. Finalement, je n’ai pu reprendre le flambeau qu’en 2009, absorbé jusqu’alors par d’autres engagements associatifs.
Nous sommes en 2020 ! Je vous avoue que je n’ai pas vu le temps passer. Je n’avais pas du tout prévu de rester aussi longtemps en fonction. Mais la quête d’une personne qui puisse prendre ma succession à la présidence s’est révélée plus ardue que prévu. Et elle l’est toujours puisqu’au moment de finaliser ce « Mot du Président », malgré les différentes démarches entreprises, l’AIAF n’a pas encore trouvé un nouveau Président/ une nouvelle Présidente.
Que représente le Portail pour moi ?
Pour ce dernier message, je me suis interrogé sur les qualités (et caractéristiques) du PIAF : quelles seraient celles que je mettrais en avant si je devais le faire ? La liste que je vous propose ici est personnelle et un peu disparate, j’en conviens. Mais son contenu est celui qui m’est venu spontanément à l’esprit.
J’apprécie dans le PIAF :
- la mise à disposition gratuite d’un enseignement ou d’éléments de formation à distance, en bref la mise à disposition de moyens d’auto-formation
- le recours précoce et persistant aux technologies
- la mise à jour continuelle de son contenu
- le fait que le Portail rejoigne des personnes qui n’ont pas accès à la formation facilement
- le fait qu’il soit aussi utile à des personnes déjà formées - même si ce public n’était pas celui qui était visé au début du projet
- le fait qu’il soit le résultat d’un effort collectif, au-delà des frontières nationales, et même continentales
- qu’il dure à travers le temps (bel exploit pour ce type de projet !)
- qu’il ait contribué à créer une communauté virtuelle par le biais du Volet e-pro
- qu’il nécessite des ressources financières modestes en comparaison avec son impact (plus de 100'000 utilisateurs chaque année)
- qu’il soit utilisé dans des programmes universitaires de formation en archivistique
- qu’il soit utilisé dans le cadre du Stage Technique International d’Archives (STIA)
- qu’il ait permis la création et la mise à disposition de la bibliographie archivistique francophone (la seule de ce type à travers la planète)
- qu’il soit aussi (très) utilisé (les statistiques le prouvent)
- qu’il suscite des retours en général positifs
- qu’il soit utilisé même en-dehors de la Francophonie
- qu’il ait contribué à faire une place à la communauté archivistique francophone dans le monde et qu’il soit aussi à sa façon un véhicule de la Francophonie
- qu’il soit porté de manière durable par les grandes archives nationales francophones et l’AIAF
- qu’il ait réuni au Comité de pilotage ces 20 dernières années autant de personnes compétentes et engagées.
Merci, merci, merci
Au moment de passer la main, au risque d’oublier une personne ou une institution (vraiment désolé si tel était le cas…), j’aimerais remercier chaleureusement :
- Les membres du Comité de pilotage (présents et passés) et les institutions qui leur ont donné le temps et parfois le financement nécessaire pour qu’ils puissent consacrer une partie de leur énergie et mettre à disposition leurs compétences au développement du Portail ;
- Caroline Becker, infatigable et très dévouée webmestre du Portail, avec laquelle j’ai échangé au fil des ans de manière très régulière, avec bonheur, sur tous les aspects du Portail ; les fidèles « Eric de Toulouse », à savoir Eric Castex et Eric Ferrante, nos techniciens, qui n’ont jamais reculé face aux demandes du Comité de pilotage et qui ont fait évoluer les outils qui soutiennent le Portail en n’hésitant pas à innover ;
- Alexandre Toth du Ministère de la Culture, qui nous a toujours facilité la vie en gérant l’hébergement du Portail sur les serveurs du Ministère de la Culture ;
- L’Association des Archives Francophones (AIAF) et les Archives nationales de différents pays francophones, qui ont financé, soutenu et porté avec constance ce projet au fil des ans ;
Vous, les piafnautes, utilisateurs fidèles non seulement des ressources du Portail, mais aussi force de proposition et animateurs de l’espace e-pro, qui ont fait évoluer le produit et les prestations ;
- Les collègues archivistes des quatre coins de la planète, qui ont souvent partagé leurs propositions et critiques avec bienveillance et enthousiasme ;
- Et finalement, le Conseil International des Archives (ICA), dont j’ai été le représentant au sein du Comité de pilotage toutes ces années, pour sa confiance et son appui de tous les instants.
J’espère n’avoir oublié personne !
Un appel
J’aimerais encourager par avance la personne qui me succédera et lui transmettre tous mes meilleurs vœux. La présidence du Comité de pilotage représente certes une charge importante du point de vue du volume de travail à fournir, de l’étendue et de la diversité du réseau de contacts à maintenir ainsi que du rythme à tenir sur le long cours, mais elle constitue une expérience hors-norme et gratifiante. Incontestablement, c’est une aventure unique dans un parcours associatif et dans une carrière professionnelle.
J’aimerais aussi encourager les jeunes archivistes et les futurs archivistes à s’engager dans la communauté et pour la communauté. Il y a bien assez à faire. Ce n’est que par l’addition des talents, des envies et des engagements que le PIAF pourra avancer et, au-delà du Portail, la communauté archivistique francophone toute entière.
Longue et belle vie au PIAF et aux archivistes de la Francophonie !
Didier Grange, Président du Comité de pilotage
Genève, 19 décembre 2019
Sans cesse remettre l'ouvrage...
Il ne vous a certainement pas échappé que deux modules du volet « Se former » ont été complètement revus récemment. A savoir :
- le 11, consacré à la communication des archives
- le 12, dédié, lui, à la valorisation des archives
Le premier a été le fruit d’un remaniement, d’une réécriture et d’une actualisation effectués par Bruno Ricard et Jeanne Mallet et le second par Jacqueline Ursch. Que nos trois collègues soient vivement remerciés pour leur travail et leur engagement.
En réalité, depuis le lancement du volet en 2005, l’ouvrage est sans cesse à remettre sur le métier. Par définition le contenu du volet de formation du PIAF n’est pas fait pour durer. Les modules initialement sélectionnés pour constituer le cœur du Portail ont été pensés, rédigés et préparés dans les premières années du nouveau siècle. Mis en ligne en 2005, ils ont pris dans le meilleur des cas des rides ; parfois ils nécessitent carrément une sérieuse mise à jour. Ce constat n’est en rien une critique du travail effectué par le passé, c’est tout simplement la loi du genre : l’archivistique, quel que soit le sujet abordé à travers les modules, n’est pas figée, elle avance, se modernise. Elle doit aussi s’adapter aux évolutions du contexte et des outils. D’où l’impérieuse nécessité de revisiter régulièrement le contenu des modules (depuis 2005, en plus des modules 11 et 12 déjà mentionnés, les modules 1, 2, 9 et 10 ont été révisés).
Aussi, c’est un éternel recommencement. La tâche est immense, vu l’éventail des sujets abordés, la taille des différents modules et les compétences nécessaires pour effectuer les mises à jour. Petit à petit, nous entreprenons ces travaux bien nécessaires, avec la complicité et l’engagement de professionne-le-s aux agendas chargés et aux contraintes toujours plus fortes. Un sacré défi !
Il faut aussi penser à offrir aux piafnautes de nouveaux modules. Ainsi, grâce à Natasha Zwarich, Professeure d’archivistique à l’UQAM, nous devrions pouvoir mettre en ligne en 2020, nous l’espérons, un module consacré à l'archivage électronique. D’autres modules pourraient voir le jour ultérieurement ; ils font actuellement l’objet de discussions et de réflexions. Ils auront trait à aux archives audiovisuelles, aux cartes, plans et grands formats, aux photographies.
Mettre en ligne un module est un effort collectif. La complexité et la quantité de travail requis pour arriver au but sont en réalité peu visibles quand on consulte le produit final. Il faut mobiliser de nombreuses personnes et des compétences complémentaires. En plus des auteurs, interviennent nos techniciens, les deux Eric comme nous les appelons affectueusement au sein du Comité de pilotage du PIAF (Eric Castex et Eric Ferrante), fidèles au poste depuis la phase initiale du Portail, une webmestre (Caroline Becker), qui participe au comité de relecture et s'occupe de la scénarisation des contenus, et un responsable de la coordination du Volet (responsabilité qui revient maintenant à Jean-Daniel Zeller en remplacement de Marcel Caya qui a assuré cette mission pendant de très nombreuses années). Dans certains cas, on doit encore ajouter les personnes qui facilitent la prise de contact et le suivi de la réalisation de chaque module, rôle qu’a assumé par exemple Elisabeth Gautier-Desvaux dans les deux modules récemment mis en ligne en plus du module 10 consacré aux bâtiments d’archives, revu il y a quelques temps. En somme, le volet Se former concentre la plus grande partie des efforts déployés par les personnes engagées dans et pour le PIAF.
Le volet dédié à la formation a été au centre du PIAF dès la phase initiale du projet. Il le demeurera. Au Comité de pilotage du Portail comme à l’AIAF, dont le PIAF dépend, de trouver les ressources et partenaires nécessaires. Et aux membres de la communauté professionnelle de se mobiliser pour soutenir les efforts consentis dans le but de les aider.
Didier Grange, Président du Comité de pilotage du PIAF.
Genève,15 juin 2019.
Conseil International des Archives (ICA) et Association Internationale des Archives Francophones (AIAF) : un partenariat plein de promesses.
En novembre dernier, lors de la Conférence annuelle du Conseil international des Archives (ICA), qui se tenait à Yaoundé, l’ICA et l’AIAF ont signé un protocole d’entente (entente-cadre) autour de la formation.
Depuis quelques années, l’ICA a décidé de renforcer son action dans ce domaine. Aussi, dans une phase exploratoire, l’ICA a recherché des exemples aboutis de produits et prestations qui pourraient être repris et adaptés aux besoins de ses membres. Ainsi, le PIAF a été identifié comme l’un d’entre eux. Bien sûr, dans l’esprit de l’ICA il ne s’agirait pas de copier le PIAF ou de reprendre l’entièreté du Portail sans discernement, mais plutôt de définir quels modules ou quelles parties du PIAF pourraient être sélectionnés.
Après une période d’échanges entre les deux associations, elles ont formalisé leur envie de travailler ensemble dans un protocole d’entente, qui énonce les principes de base (ou le cadre) sur lesquels repose leur coopération. Ce protocole liste les principes et les responsabilités des deux associations qu’elles s’engagent à respecter. Il ne détaille cependant pas les produits et prestations. Chaque projet devra être accompagné d’un protocole séparé, qui fixera clairement les devoirs des uns et des autres, les éventuelles contreparties financières ainsi que les modalités de réalisation.
En principe, le protocole a une durée de cinq ans et il pourra être reconduit si les parties signataires le souhaitent.
Des retombées pour le PIAF ?
Ce partenariat n’est pas en sens unique : même si l’intérêt premier vient de l’ICA, le PIAF bénéficiera également de retombées positives, ne serait-ce que par la visibilité accrue qui sera donnée au Portail ou peut-être par de nouvelles sources de financement possibles. Le Comité de pilotage du PIAF pourrait également à l’avenir se pencher sur les produits et prestations qui seront développées par l’ICA et voir lesquels pourraient être incorporés au PIAF. La possibilité de développer en commun des produits et prestations a aussi été prise en considération. Cette coopération aura l’avantage de sauver forces, argent et temps ainsi que de permettre la mise à disposition de textes et produits à la fois en français en en anglais.
Concrétiser…
Parmi les travaux à entreprendre, la traduction en anglais du module 5 du Volet « Se former », rédigé par Cynthia Couture et consacré à la gestion de documents, est considéré comme prioritaire. La reprise et l’adaptation du glossaire du PIAF ont également été évoquées.
Reste donc maintenant à concrétiser les choses…
De bon augure
La signature de ce protocole d’entente est à prendre comme un nouveau signe de reconnaissance de la communauté internationale et plus spécifiquement de l’ICA par rapport au PIAF. Ce partenariat, plein de promesses, mettra certainement quelques temps pour se déployer, mais il représentera, à terme, un plus pour les deux organisations internationales ainsi que pour le PIAF et les personnes qui utilisent le Portail.
Relevons encore que l’ICA, a lancé sa plateforme électronique de formation au cours de la Conférence annuelle de Yaoundé. Reste encore à la compléter et à la faire évoluer ces prochains mois.
A suivre donc.
Didier Grange, Président du comité de pilotage du PIAF
Genève le 10 décembre 2018
EXISTE-T-IL UNE « ARCHIVISTIQUE FRANCOPHONE » ?
Le PIAF est le produit du travail des archivistes francophones. Pour autant, peut-on évoquer l’existence d’une « archivistique francophone », comme si l’archivistique pensée et pratiquée dans les pays de la Francophonie était homogène ou qu’elle pouvait être distinguée de l’archivistique pratiquée dans les pays anglophones ou hispanophones, par exemple ?
A l’instar des autres disciplines et sciences, les fondements théoriques comme les résultats pratiques de l’archivistique n’ont cessé de circuler, repris et adaptés d’un pays à un autre, parfois d’une institution à une autre, non seulement par le biais des échanges personnels et institutionnels, mais aussi par celui de la coopération internationale et des apports de la littérature professionnelle.
Les liens historiques, culturels et linguistiques favorisent des formes de proximité et l’émergence de traditions. Dans le cas des pays francophones, de très nombreux archivistes hors de France ont repris ou se sont inspirés de l’archivistique française. Ils ont également puisé à d’autres sources. Ainsi, par exemple, ces trois dernières décennies les apports de l’archivistique québécoise ont contribué de manière significative au développement de l’archivistique à travers la Francophonie. Sans oublier les emprunts et les adaptations d’éléments d’autres traditions archivistiques.
Il faut reconnaître que la globalisation, le développement des moyens de communication et de diffusion, mais aussi le fait que les nouvelles générations d’archivistes ont accès à plus d’information grâce à leurs meilleures connaissances linguistiques, font que l’archivistique d’aujourd’hui se métisse de plus en plus et tend certainement à une forme d’universalisme, à travers le partage des concepts théoriques fondamentaux, la normalisation, la circulation des idées et des personnes, le renforcement des réseaux et l’action de l’organisation professionnelle internationale : le Conseil International des Archives (ICA).
Aussi, je dirais qu’il existe plutôt une archivistique d’inspiration française ou une archivistique telle que pensée et pratiquée dans la Francophonie plutôt qu’une « archivistique francophone ». Mais pour répondre de manière fondée et détaillée à l’interrogation initiale, il serait nécessaire de mener une vraie réflexion et d’entreprendre des recherches qui font défaut pour le moment. Peu d’archivistes travaillent sur l’émergence des concepts, leur circulation, leur analyse, voire leur adoption comme leur rejet. C’est bien dommage. Certainement s’agit-il d’un champ d’investigation qui mériterait d’être exploré.
Genève, le 15 mai 2018
EN MARGE D’UNE CÉLÉBRATION
LE PIAF : UNE CONTRIBUTION ORIGINALE ET UTILE A LA FRANCOPHONIE
Du 17 au 25 mars dernier s’est déroulée la traditionnelle semaine de la langue française et de la Francophonie. A cette occasion, le point culminant de cet événement a été la célébration le 20 mars de la Journée internationale de la Francophonie. Cette date a été choisie il y a trente ans en souvenir de la création à Niamey, en 1970, de l’Agence de coopération culturelle et technique, la première organisation francophone. Ainsi, chaque année cette journée donne lieu à des célébrations et à des festivités particulières. Par exemple, ce jour-là le Président français, M. Emmanuel Macron, s’est longuement exprimé à l’Académie française sur l’importance du français et de la Francophonie (discours du Président).
Relevons combien le PIAF est un projet professionnel qui s’inscrit pleinement dans l’effort international en faveur du français de la Francophonie. Rappelons que le Portail est né de la mobilisation des membres de l’Association Internationale des Archives Francophones (AIAF), à la fin des années quatre-vingt-dix, en réaction contre ce qui était jugé alors comme une forme d’emprise de l’archivistique anglo-saxonne au niveau international. Depuis la naissance du projet, le Portail constitue un solide réseau de partenaires au sein de la Francophonie, qui promeut la coopération et la solidarité.
Parmi les instances qui ont soutenu la création et le développement du Portail, mentionnons en premier lieu l’Association Internationale des Archives Francophones (AIAF) ainsi que l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Mais, il convient de ne pas oublier le soutien accordé par de nombreuses Archives nationales de pays francophones, qui contribuent financièrement depuis des années au PIAF et lui assurent des revenus suffisants pour qu’il puisse se maintenir et se développer.
Dans l’avenir, le cercle des partenaires potentiels du PIAF au sein de la Francophonie pourrait certainement être élargi. L’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) seraient deux alliés de poids qu’il conviendrait d’approcher. L’action du PIAF va dans le sens de leurs objectifs respectifs. Certainement existe-t-il bien d’autres organismes avec lesquels le Portail pourrait coopérer.
Même si le Portail n’occupe qu’une niche et qu’il ne touche a priori que des personnes intéressées par l’archivistique ou les archivistes professionnels eux-mêmes, il sert la communauté francophone, au sens large. Une communauté forte, selon l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de 274 millions de personnes (2014). Original, professionnel, constant, innovant, réalisé grâce à des moyens modestes (si on les met en regard de la fréquentation et des résultats obtenus), le PIAF contribue, à sa façon et dans son périmètre spécialisé, à l’élan international francophone.
Genève, le 6 novembre 2017.
Deux mines d'information à découvrir !
Grâce au travail inlassable d’un membre du Comité de pilotage du Portail, notre confrère David Rajotte, qui travaille à Bibliothèque et Archives Canada (BAC – LAC), la communauté professionnelle bénéficie d’une source d’information étendue relative à l’actualité archivistique dans la Francophonie.
Publié toutes les semaines, le blogue qu’il met à disposition sur le PIAF comprend différentes rubriques dans lesquelles David distribue les informations et les liens qu’il collecte sur la toile. Son blogue est facile à trouver : il suffit de vous rendre sur la page d’accueil du PIAF ; vous le verrez apparaître en descendant la page, sur la droite de l’écran.
Pour arriver à ce résultat, David a réalisé un inventaire aussi exhaustif que possible des institutions d’archives présentes sur la toile, dans les pays francophones. Il en a repéré près de 1'700 ! Il a évalué comment ces institutions communiquent et a mis en place sa stratégie de collecte et de diffusion de l’information. Un sacré travail, à n’en pas douter.
Chaque information que David signale est accompagnée d’un lien, qui renvoie à la source d’origine. Aussi, au fil des semaines, ce sont des centaines de références qui s’accumulent, dans lesquelles chacune et chacun peut trouver, qui une source d’inspiration, qui un modèle, qui une référence, qui un point de comparaison, qui une simple information. Richesse et diversité sont en effet deux qualificatifs qui peuvent aisément être utilisés pour caractériser à la fois le contenu du blogue et l’actualité archivistique. Cette dernière regorge d’initiatives, de projets et de réalisations. C’est le reflet d’une discipline vivante, qui évolue et s’adapte.
Si ce blogue se concentre sur l’archivistique dans la Francophonie, David effectue des repérages encore plus conséquents à l’échelle internationale. David est en effet un récidiviste ! Il alimente depuis 2010 un autre blogue intitulé « Nouvelles du patrimoine documentaire ». Le spectre de ce blogue est extrêmement large puisqu’il embrasse la planète entière et propose de très nombreuses rubriques. David diffuse également son blogue par le biais de la liste des archivistes canadiens : ARCAN-l .
Saluons l’effort considérable que représente le travail qu’effectue David pour que nous puissions toutes et tous découvrir, nous informer et apprendre. Aussi, si vous ne connaissez pas encore ces deux blogues, je vous invite à prendre le temps nécessaire pour les découvrir. Ils valent largement le détour !
Genève , le 15 juin 2017
Passif c'est bien ; actif c'est mieux !
Peut-être avez-vous déjà songé à donner un coup de main à l’équipe du PIAF sans pour autant passer à l’acte ou sans savoir comment vous y prendre ? Ou, peut-être, cette idée ne vous a simplement jamais traversé l’esprit ? Dans les deux cas, poursuivez-votre lecture, cet éditorial vous concerne : nous avons besoin de vous.
La vie du PIAF ne peut pas reposer uniquement sur un Comité de pilotage composé d’une quinzaine de personnes, des auteurs des modules et des personnes inscrites dans l’espace e-pro. La masse d’information à créer, compléter, mettre à jour, corriger et effacer est sans commune mesure avec les moyens de cette poignée de volontaires et le temps dont elle dispose. De plus, au fil des ans le PIAF a vu son périmètre s’accroître ; le Portail propose de nouveaux services et de nouvelles rubriques. Comment maintenir cette offre et, si possible, la faire progresser sans force de travail supplémentaire ? Aussi, collectivement, nous pouvons faire plus et mieux pour le PIAF. Le Portail met à disposition des moyens. Il suffit donc de faire le pas et de vous lancer.
Un petit tour d'horizon des possibles
Tout se joue sur la page d’accueil du site. Si vous l’affichez, à gauche de l’écran, au milieu de la page, vous trouverez deux onglets : l’un est baptisé « commentez » et l’autre « publiez ».
Grâce au premier (« commentez »), vous avez la possibilité de faire des commentaires sur le contenu du Portail. Vous pouvez également accéder directement accéder aux consignes en utilisant le lien :
Grâce au second (« publiez »), vous pouvez utiliser des formulaires qui vous permettent de faire des propositions pour :
- les cours (correction, ajout d’un exemple/photo/exercice, d’un commentaire, d’un paragraphe, etc.)
- l’annuaire
- la webographie
- la galerie multimédia
- les actualités
- le recueil de textes
Vous pouvez également accéder directement aux consignes.
Tous ces formulaires sont modérés. Nous regardons la pertinence des propositions et leur utilité par rapport au Portail et à son contenu.
Une troisième possibilité de contribution s’offre à vous : l’espace professionnel ou « e-pro ». N’oubliez pas non plus de vous y inscrire et de participer aux groupes de réflexions, aux débats ou tout simplement de déposer vos travaux. Cet espace est déjà fréquenté par plus de 1250 personnes.
Un appel
Pour le Comité de pilotage du PIAF, votre participation est importante. Les trois pistes que je viens d’énoncer, sont autant de possibilités de contribuer activement à la vie du Portail et plus largement à celle de la communauté des archivistes francophones. Toutes les personnes qui utilisent le PIAF sont non seulement des bénéficiaires du Portail, mais aussi des contributrices potentielles à une vaste communauté virtuelle, qui se construit et qui s’étend depuis quelques années.
Ainsi, que ce soit de manière ponctuelle ou de manière régulière, devenez actifs. Lancez-vous et …contribuez !
Genève, le 4 janvier 2017
Coup de projecteur sur la Bibliographie Archivistique Francophone !
La nouvelle version du Portail a été lancée il y a neuf mois. Depuis lors, vous êtes toujours plus nombreux à visiter le site et à utiliser les ressources qu’il offre.
Parmi les instruments mis à disposition récemment, il en est un sur lequel je souhaite attirer une nouvelle fois votre attention : la bibliographie archivistique francophone. Celle-ci représente sans conteste un atout pour notre communauté professionnelle comme pour les personnes qui sont intéressées par les archives et l’archivistique, sans pour autant exercer le métier d’archiviste.
Pourquoi ce coup de projecteur ?
- Tout d’abord, parce que cette bibliographie est en ligne et qu’elle est de ce fait facilement accessible et consultable par tout un chacun, de manière libre et gratuite ;
- Ensuite, parce que grâce à elle, des articles, des monographies, voire d’autres types de publications, de toute la Francophonie, sont consultables en fonction de ses besoins ou de sa curiosité ;
- Aussi, parce que sans être exhaustive, elle comprend plus de 4'500 titres, ce qui en fait une base solide pour qui veut repérer des publications ;
- Parce que même si pour le moment les textes directement accessibles à partir de liens hypertextes ne sont pas encore nombreux, il en existe déjà un certain nombre et ils vont assurément se multiplier dans l’avenir ;
- Finalement parce qu’aucune autre tradition linguistique et archivistique dans le monde ne propose une ressource équivalente ;
Plus globalement, la connaissance de la littérature professionnelle est essentielle pour mieux connaître la discipline archivistique.
Un gigantesque chantier
Sans entrer dans trop de détails, signalons quelques nombres qui donnent une idée de l’ampleur de la tâche.
Relevons que dans l’opération menée ces derniers mois, 1218 nouvelles références ont été ajoutées, dont 22 lois, 246 livres, 67 actes de congrès, 608 articles, 108 rapports d’institutions et 66 thèses. Ces références proviennent des quatre coins de la Francophonie : Europe (Belgique, France, Suisse, etc.), Amérique (Canada, Caraïbes, etc.), Afrique (Maroc, Sénégal, Tunisie, etc.) et du reste du monde
A cela, il faut ajouter qu’ont été joints à autant de notices 451 documents PDF, soit des copies en libre accès ou des impressions de pages web.
La nouvelle version de la bibliographie est consultable grâce au lien : http://www.piaf-archives.org//wikindx4/
Vous trouverez en bas de la page un renvoi sur le Guide de l’utilisateur et de l’administrateur, un fort document de 139 pages, rédigé par notre collègue Simon Côté-Lapointe, disponible en PDF, qui vous permettra d’utiliser de manière efficace la bibliographie et de découvrir les fonctionnalités qu’elle offre.
Un effort collectif
La bibliographie mobilise de nombreuses personnes de bonne volonté et des partenaires. Aussi, j’aimerais saisir l’occasion de cet éditorial pour remercier toutes celles et tous ceux qui ont œuvré souvent dans l’ombre pour offrir ce précieux outil à la communauté. Je souhaiterais en particulier saluer le travail de Simon Côté-Lapointe, véritable homme-orchestre du renouveau de cette bibliographie ainsi que celui de Sabine Mas, membre de notre Comité de pilotage, qui a suivi de près le projet au fil des mois et y a contribué également. Il convient aussi de saluer ici l’apport substantiel des bénévoles, Mesdames Annie Beausoleil, Laetitia Le Clech, Delphine Vandycke, Iris Ruiz et Messieurs Hatem Jlassi, Sébastien Brochu et Christian Samson, sans lequel cette mise à jour n’aurait tout simplement pas été possible.
Au final, je vous invite donc à :
a) utiliser cette bibliographie
b) la faire connaître autour de vous
c) nous communiquer vos éventuelles suggestions
d) envisager de contribuer peut-être un jour, vous aussi, à l’alimenter.